S. f. murena, (Histoire naturelle, Ichtyologie) poisson de mer assez ressemblant à l'anguille, mais plus large. Il a quelquefois jusqu'à deux coudées de longueur. L'ouverture de la mâchoire est grande ; il se trouve au bout de la mâchoire supérieure deux sortes de verrues comme au congre ; les mâchoires et le dedans de la bouche sont garnies de longues dents fort aiguës et courbées en-dedans ; le palais est charnu. Les yeux sont blancs et ronds. Il y a un petit trou de chaque côté au-devant des ouies qui sont brunes, formées d'une peau lisse marquée de taches blanchâtres. La murene n'a qu'une très-petite nageoire qui s'étend le long du dos jusqu'à la queue à-peu-près comme dans le congre. Elle vit de chair, et elle se retire pendant le froid dans des trous de rochers ; ce qui fait que l'on n'en prend qu'en certain temps de l'année : on la pêche à l'hameçon. Les pêcheurs craignent sa morsure. Sa chair est molle, grasse et nourrissante comme celle de l'anguille, mais moins que celle du congre. On a donné le nom de myrus au mâle, Rondelet, hist. des Paissons, part. I. liv. XIV. ch. iv. Voyez POISSON.