arena, (Histoire naturelle, Paléontologie) amas de particules de pierres, formé du débris des matières lapidifiques calcinables. L'arene, le gravier, et le sable calcinable, sont de la même substance, et ne diffèrent que par la grosseur des grains. Le cours des eaux, l'action de la gelée, l'impression de l'air, etc. réduisent peu-à-peu les pierres en petites parties plus ou moins fines : les plus petites forment le sable calcinable ; les plus grosses sont du gravier ; et on a donné le nom d'arene à celles qui sont plus grosses que le sable, et plus petites que le gravier. On a aussi divisé l'arene en fossile, fluviatile, et marine : mais quelle différence y a-t-il entre l'arene qui se trouve dans les terres, ou celle qui est sur les côtes de la mer ou dans les lits des rivières ? Leur origine et leur nature ne sont-elles pas les mêmes ? et à quoi servent en Histoire naturelle toutes ces divisions arbitraires ? Vid. Terrae Musaei reg. Dresdensis aut. Gott-lieb. Sudwig. pag. 75. Voyez PIERRE. (I)
argilla, s. f. (Histoire naturelle, Paléontologie) terre pesante, compacte, grasse, et glissante. L'argille a de la ténacité et de la ductilité lorsqu'elle est humide, mais elle devient dure en séchant, et ce changement de consistance n'en desunit point les parties ; c'est pourquoi cette terre est propre à différents usages. On en fait des vases de toute espèce, des tuiles, des briques, des carreaux, des modèles de sculpture, etc. car on peut lui donner toutes sortes de formes lorsqu'elle est molle, et elle les conserve après avoir été durcie au feu. Dans cet état elle résiste à l'humidité ; et si on pousse le feu à un certain point, on la vitrifie. Il y aurait pour ainsi dire une infinité d'espèces d'argille, si on voulait les distinguer par les couleurs ; il y a des argilles blanches, jaunes, grises, rousses, bleues, noires, etc. on en voit qui sont veinées comme les marbres. L'argille se trouve partout, mais à différentes profondeurs ; elle sert de base à la plupart des rochers. C'est une matière des plus abondantes et des plus utiles que nous connaissions.
S. f. (Histoire naturelle, Paléontologie) pierre précieuse d'une substance bitumineuse, et fort ressemblante par sa couleur et son odeur à la myrrhe, qui lui donne son nom. On la trouve en Egypte et en Arabie.
S. m. (Histoire naturelle, Paléontologie) c'est une espèce de pierre blanche fort ressemblante à de l'albâtre, qu'on trouve en quantité dans les mines d'argent de l'Amérique : elles contiennent ordinairement quelques parties de plomb.
S. f. (Histoire naturelle, Paléontologie) On donne ce nom aux échinus ou oursins pétrifiés (voyez OURSIN). Il y a autant de variétés dans les échinites ou oursins pétrifiés, qu'il y en a dans les oursins naturels.
S. m. gyrfalco, (Histoire naturelle, Ornithologie) oiseau du genre des faucons ; il tient du vautour, c'est pourquoi les Allemands ont ajouté à son nom de faucon celui de gyr, qui signifie un vautour dans leur langue, d'où vient le nom gerfaut. On distingue aisément cet oiseau de tous les autres faucons, par sa grandeur qui est égale à celle de l'aigle ; il a encore plusieurs autres caractères particuliers. Le sommet de la tête est plat ; le bec, les jambes et les pieds sont bleus. Le gerfaut a les plumes blanches sur tout le corps ; mais celles du dos et des ailes ont une tache noire en forme de cœur. La queue est courte et a des bandes transversales noires. La gorge, la poitrine et le ventre sont blancs. Raii, syn. avium. Voyez FAUCON. (I)