arena, (Histoire naturelle, Paléontologie) amas de particules de pierres, formé du débris des matières lapidifiques calcinables. L'arene, le gravier, et le sable calcinable, sont de la même substance, et ne diffèrent que par la grosseur des grains. Le cours des eaux, l'action de la gelée, l'impression de l'air, etc. réduisent peu-à-peu les pierres en petites parties plus ou moins fines : les plus petites forment le sable calcinable ; les plus grosses sont du gravier ; et on a donné le nom d'arene à celles qui sont plus grosses que le sable, et plus petites que le gravier. On a aussi divisé l'arene en fossile, fluviatile, et marine : mais quelle différence y a-t-il entre l'arene qui se trouve dans les terres, ou celle qui est sur les côtes de la mer ou dans les lits des rivières ? Leur origine et leur nature ne sont-elles pas les mêmes ? et à quoi servent en Histoire naturelle toutes ces divisions arbitraires ? Vid. Terrae Musaei reg. Dresdensis aut. Gott-lieb. Sudwig. pag. 75. Voyez PIERRE. (I)

ARENE, (Histoire ancienne) partie de l'amphithéâtre des Romains. C'était une vaste place sablée où combattaient les gladiateurs ; d'où est venue l'expression in arenam descendere, pour signifier se présenter au combat. Le sable dont l'arene était couverte, outre qu'il amortissait les chutes, servait encore aux athletes à se frotter, pour donner moins de prise à leurs adversaires. D'autres prétendent qu'on avait pris la précaution de sabler l'amphithéâtre, pour dérober aux spectateurs la vue du sang qui coulait des blessures des combattants. On dit que Néron porta l'extravagance jusqu'à faire couvrir l'arene de sable d'or : cette partie du cirque était pour les gladiateurs ce que le champ de bataille était pour les soldats ; et de-là leur vint le nom d'arenarii. Voyez GLADIATEUR. (G)