S. m. (Botanique exotique) arbrisseau du Pérou, dont les fruits, quand ils sont secs, servent aux habitants de petite monnaie, de même que le cacao en sert aux Mexicains, tandis que les feuilles de l'arbrisseau font les délices des Péruviens, comme le béthel des Orientaux, et le tabac des Européens.

Cette plante ne s'élève guère que de trois à quatre pieds ; ses feuilles sont molles, d'un verd-pâle, et assez semblables à celles du myrte. Son fruit est disposé en grappes, rouge comme le myrtîle quand il commence à mûrir, de pareille grosseur, et noir quand il a atteint sa parfaite maturité. C'est en cet état qu'on le cueille et qu'on le laisse entièrement sécher avant que de le mettre dans le commerce.

Je suis fâché de ne pouvoir rien dire de plus d'une plante de ce prix, de ne la connaître même par aucune description de botaniste, mais seulement par des relations de voyageurs, qui se contredisent les uns les autres, et qui paraissent ne s'être attachés qu'à nous en débiter des contes hors de toute créance. Tels sont ceux qui nous rapportent qu'il se fait un si grand commerce du coca, que le revenu de la cathédrale de Cusco ne provient que de la dixme des feuilles.

Quelques auteurs ont fait deux plantes de celle-ci, et en conséquence l'ont décrite différemment sous les noms de coca et de cuca. Cette façon de multiplier les objets n'est pas sans exemple dans la Botanique. Cet article est de M(D.J.)

COCA, (Géographie moderne) petite ville d'Espagne, dans la Castille vieille, sur la petite rivière d'Elerana.