(Botanique exotique) arbre des Indes orientales, dont le P. Boym compte deux espèces.

La première porte des fleurs pourpres ; son tronc et ses rameaux sont de couleur cendrée ; ses feuilles sont lisses, et ont huit pouces de long sur trois de large ; son fruit est de la grosseur de nos petites pommes de renette, de couleur ou rouge, ou blanche, ou mi-partie : il contient une pulpe blanche et spongieuse, d'un goût acidule, très-agréable, propre à rafraichir et à desaltérer ; on en fait d'excellentes conserves. Ce fruit a sa maturité en Novembre et en Décembre. Il n'a point de pepins, mais un noyau rond, dont l'amande est verte et coriace. L'arbre qui le donne, offre en même temps à la vue des fleurs, des fruits verts et des fruits mûrs.

L'autre espèce de giam-bo croit à Malaca, à Macao, et dans l'île de Hiam-Xam, qui dépend de la Chine. Cette espèce diffère de la première par ses fleurs, qui sont d'un jaune-blanc ; par l'odeur de son fruit, qui sent la rose ; et par sa couleur, qui tire sur le jaune : enfin il a une couronne semblable à celle de la grenade. Il est mûr en quelques endroits au mois de Mars, et en d'autres au Mois de Juillet. Il renferme un seul noyau séparé en deux ; sa chair est d'une saveur fort douce, sans aucune acidité.

Le P. Boym a fait graver dans sa flora sinensis une figure très-jolie du giam-bo, mais aussi peu instructive que sa description ; et cependant c'est le seul voyageur, que je sache, qui ait parlé de ce bel arbre des Indes et de la Chine. (D.J.)