S. m. (Histoire naturelle, Botanique exotique) arbre de la Chine dont on tire une liqueur qui approche du vernis. Quand on le voit de loin, disent nos missionnaires, on le prend pour un vrai noyer, tant il lui est semblable, soit pour la forme et la couleur de l'écorce, soit par la largeur et la couleur des feuilles, soit par la figure et la disposition des noix. Ces noix ne sont pleines que d'une huîle un peu épaisse, mêlée avec une pulpe huileuse qu'on pressure ensuite pour ne pas perdre la plus grande partie de la liqueur. Pour la mettre en œuvre on la fait cuire avec de la litharge, et l'on y mêle, si l'on veut, de la couleur ; souvent on l'applique sans mélange sur le bois qu'elle défend de la pluie. On l'applique aussi sans mélange sur les carreaux qui forment le plancher d'une chambre ; ils deviennent luisans ; et pourvu qu'on ait soin de les laver de-temps-en-temps, ils conservent leur lustre. C'est ainsi que sont faits les appartements de l'empereur chinois et des grands de l'empire.

Mais si on veut faire un ouvrage achevé ; s'il s'agit, par exemple, d'orner une chambre, un cabinet, on couvre les colonnes et la boiserie de filasse, de chaux, ou d'autres matières semblables préparées en pâte. On laisse sécher le tout jusqu'à un certain degré ; on mêle ensuite dans l'huîle telle couleur que l'on veut ; et après l'avoir fait cuire à l'ordinaire, on l'applique avec des brosses, suivant le dessein qu'on s'est formé. On dore quelquefois les moulures, les ouvrages de sculpture, et tout ce qui est relevé en bosse ; mais sans le secours de la dorure, l'éclat et le lustre de ces ouvrages ne cedent guère à celui du vernis que les Chinois nomment tsi, parce qu'il découle du tsi-chu. Voyez TSI-CHU. (D.J.)