S. m. (Botanique fabuleuse) en grec , plante fabuleuse qui venait dans le Phase, rivière de la Colchide. Plutarque en parle dans son traité des fleuves. Les anciens lui attribuaient une vertu admirable, celle d'empêcher les femmes de tomber dans l'adultère ; mais on ne trouvait cette plante qu'au point du jour, vers le commencement du printemps, lorsqu'on célébrait les mystères d'Hécate, et alors il la fallait cueillir avec de certaines précautions. Les maris jaloux, après l'avoir cueillie, la jetaient autour de leur lit, afin de le conserver à l'abri de toute tache. C'est ce que Plutarque dit élégamment en grec, et que Pontus de Tyard traduit ainsi dans son vieux gaulois.
S. f. (Botanique) genre de plante décrit par Dillenius, Hort. eltham. p. 262. Le spatha ou l'enveloppe qui renferme la fleur en guise de calice est composée de deux feuilles ; cette enveloppe est ovale, concave, et plus courte que la fleur qui est formée à huit pétales oblongs, obtus, et étendus de toutes parts ; les étamines sont plusieurs filets simples, plus courts que la fleur ; le germe du pistil est oblong et aplati ; il n'y a point de style. Le stigma est sillonné profondément de cannelures dans toute sa longueur ; le fruit est une capsule oblongue, composée de deux loges qui contiennent plusieurs graines rondes. Linn. gen. plan. p. 227. (D.J.)