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Catégorie parente: Histoire naturelle
Catégorie : Zoologie
S. f. (Histoire naturelle, Zoologie) limax, insecte dont on distingue plusieurs espèces ; il y a des limaces noires, des grises tachetées ou non tachetées, des jaunes parsemées de taches blanches, et des rouges.

La limace rouge a quatre cornes comme le limaçon, mais plus petites, voyez LIMAÇON ; la tête est distinguée de la poitrine par une raie noirâtre comme la poitrine l'est du ventre. L'animal peut faire rentrer sa tête en entier dans le corps : la bouche est formée par deux lèvres ; on y voit une dent en forme de croissant, qui est à la mâchoire de dessus, et qui a quinze pointes. Selon Lister, la limace a le milieu du dos revêtu d'une espèce de capuchon qui lui tient lieu de coquille, et sous lequel elle cache sa tête, son cou, et même son ventre dans le besoin, et un osselet large, et légérement convexe. Cet auteur dit avoir tiré par une légère incision faite au centre du capuchon, deux petites pierres de même figure et de même grandeur, la première au mois de Mars, et la seconde au mois d'Aout. Les limaces sont hermaphrodites : dans l'accouplement la partie masculine se gonfle et sort par une large ouverture qui se trouve au côté droit du cou près des cornes. On voit quelquefois ces animaux suspendus en l'air la tête en bas, la queue de l'un contre celle de l'autre par le moyen d'une sorte de cordon formé de leur bave, et attaché à un tronc ou à une branche d'arbre. Leurs œufs sont sphériques, blanchâtres, à peu près comme des grains de poivre blanc ; mais ils jaunissent un peu avant d'éclore. Les limaces vivent d'herbe, de champignons, et même on peut les nourrir avec du papier mouillé ; elles restent à l'ombre dans les lieux humides. Histoire naturelle des anim. par Mrs de Nobleville et Salerne, tom. I.

LIMACE, pierre de, (Histoire naturelle) pierre ou os qui se trouve, dit-on, dans la tête des limaces sans coquilles qu'on rencontre dans les bois. On a prétendu qu'en la portant on pouvait se guérir de la fièvre quarte. M. Hellwig, médecin, dit qu'en Italie on avait encore, de son temps, beaucoup de foi dans les vertus de cette pierre ou substance qui, selon lui, est produite par le suc épais et visqueux qui sort de la tête des limaces lorsqu'on y fait une ouverture, et qui se durcit assez promptement et prend de la consistance. Pline lui a attribué encore d'autres vertus qui paraissent assez apocryphes. Voyez Ephemerid. nat. curiosorum, decur. II. ann. VII. et Boètius de Boot.