ou HAHOBAB, (Histoire naturelle, Botanique) fruit d'Afrique de la grosseur du limon, semblable à la courge, et renfermant des semences dures, noires et arquées par les bouts ; il a la pulpe de la courge, rouge, humide, et d'une acidité agréable, quand elle est récente. Il est bon à manger, et dans l'Ethiopie on en corrige l'acidité avec le sucre ; il rafraichit et desaltère : les Ethiopiens le prennent dans toutes les maladies de chaleur, les fièvres putrides, et les affections pestilentielles ; alors ou l'on mange sa pulpe avec du sucre, ou l'on bait le suc qu'on en tire par expression, tempéré par le sucre, ou l'on en fait un sirop dont on prend une dose convenable. Au grand Caire, où l'on ne peut l'avoir dans sa fraicheur, on réduit sa pulpe en une poudre qui ressemble à de la terre rougeâtre, astringente, et d'un goût qui n'est pas éloigné de celui de la terre de Lemnos. On use de cette poudre dans les fièvres pestilentielles, le crachement de sang, les lienteries, les dyssenteries, le flux hépatique, et l'excès des règles : on ordonne alors une dragme de cette terre dans l'eau de plantain ; d'autres la font prendre dans des décoctions ou des infusions appropriées. Prosper Alpin, qui fait mention du fruit, dit avoir Ve l'arbre, et l'avoir trouvé assez ressemblant à l'oranger par la grosseur, les feuilles, et le reste de son aspect.