S. m. (Botanique) Le tronc est la partie des plantes qui nait de la racine, et qui ordinairement soutient les feuilles, les fleurs, et les fruits ; on distingue deux sortes de tronc qui sont la tige et le chaume.

La tige est simple ou composée. La tige simple est celle qui se continue sans interruption depuis le bas de la plante jusqu'au haut ; elle est dénuée ou garnie de branches et de feuilles ; elle s'élève droit ou obliquement, en s'entortillant, ou en se pliant ; elle se panche, elle retombe, ou elle rampe, ou elle pousse des sarments ; elle est vivace, en arbrisseau, en sous-arbrisseau, ou annuelle ; elle est cylindrique, à deux angles, à trois angles, etc. à plusieurs angles ; elle est cannelée, en gouttière, lisse, velue, raboteuse, ou hérissée de poils.

La tige branchue pousse des branches latérales qui montent, ou qui s'écartent ; elle a de grosses branches, quantité de petits rameaux ; elle porte des supports, ou elle est prolifique ; elle a d'ailleurs tous les attributs de la tige non branchue.

La tige composée est celle qui se perd en se ramifiant ; elle se divise en deux branches ; elle se partage en deux rangs de branches, ou elle se sousdivise.

Le chaume est une tige fistuleuse et garnie de feuilles, qui porte ordinairement des épis ou des panicules comme dans les graminées ; le chaume est entier, ou branchu, uniforme, articulé, écailleux, dénué ou garni de feuilles. flor. paris. Prodr.

TRONC, en Anatomie, signifie le buste du corps humain, à l'exclusion de la tête et des membres. Voyez BUSTE.

Tronc se dit aussi du corps principal d'une artère ou d'une veine, à la différence de ses branches et de ses rameaux. Voyez VEINE et ARTERE.

Ce mot se dit particulièrement de certaines parties de l'aorte et de la veine cave. Voyez les Planches anat. Voyez aussi AORTE et VEINE CAVE.

TRONC, s. m. (Architecture) c'est le fût d'une colonne, et le dé d'un piédestal.

TRONC, (terme d'Eglise) coffre de bois ou de fer, fixé dans un endroit de l'église, et fermant à la clé ; le haut de ce coffre est fait en talud, ayant au milieu une fente pour recevoir les aumônes que les gens de bien donnent aux pauvres de la paraisse. Les troncs furent établis en France dans les églises au commencement du XIIIe siècle par Innocent III. afin que les fidèles y pussent déposer leurs aumônes en tout temps.