asclepias, s. m. (Histoire naturelle, Botanique) genre de plante à fleur monopétale, faite en forme de cloche, évasée et découpée : il sort du calice un pistil qui entre comme un clou dans la partie postérieure de la fleur, à laquelle correspond un chapiteau découpé en cinq parties. Le pistil devient dans la suite un fruit composé ordinairement de deux gaines membraneuses, qui s'ouvrent d'un bout à l'autre, et qui renferment plusieurs semences garnies d'aigrettes, et attachées à un placenta comme des écailles. Le dompte-venin diffère de l'apocin et du périploca, en ce qu'il ne rend point de liqueur laiteuse. Tournefort, inst. rei herb. Voyez PLANTE. (I)

DOMPTE-VENIN, (Matière medic. et Pharmacie.) malgré le beau nom que porte cette plante, elle est peu en usage parmi nous ; on regarde cependant ses racines comme un excellent alexipharmaque, et on les recommande dans la peste et autres maladies malignes ; quelques-uns les célebrent comme un emmenagogue puissant : on en prescrit la poudre ou la décoction ; la dose de la poudre est d'un gros, en décoction on peut en prendre jusqu'à une once. M. Tournefort préferait cette décoction à celle de scorsonere, dans les petites véroles et la rougeole. M. Geoffroi dit que la racine de dompte-venin, excite quelquefois des nausées et un léger vomissement.

Paracelse loue la même décoction dans du vin pour l'hydropisie, et Fragus lui attribue la même propriété.

On vante beaucoup la racine et la feuille du dompte-venin écrasées, pilées, et appliquées sur les ulcères malins, et sur la morsure de la vipere et autres bêtes venimeuses ; nous croyons qu'on ne doit pas ajouter beaucoup de foi à cette dernière vertu, nous avons des remèdes plus surs, auxquels il vaut mieux avoir recours. Voyez VIPERE.

La racine du dompte-venin entre dans le vinaigre thériacal de Charas, et dans l'orviétan de F. Hoffman. On prépare avec ses feuilles et ses racines un extrait qui entre dans la thériaque céleste.