Imprimer
Catégorie parente: Histoire naturelle
Catégorie : Botanique
S. m. (Histoire naturelle, Botanique) genre de plante auquel on a donné le nom de ciguè d'eau, et dont la fleur est en rose et en ombelle, composée de plusieurs pétales faits en forme de cœur, disposés en rond et soutenus par un calice, qui devient dans la suite un fruit composé de deux petites semences relevées en bosse, légèrement striées d'un côté et plates de l'autre. Tournefort, inst. rei herb. Voyez PLANTE.

Tournefort ne compte que deux espèces de ce genre de plante : le phellandrium des Alpes, phellandrium alpinum, umbellâ purpurascente ; et le phellandrium aquatique. La première espèce a une vertu approchante de celle du meum. Ses racines sont apéritives, incisives et discussives. La seconde espèce est au contraire suspecte dans ses effets, et passe pour avoir les mêmes qualités que la ciguè aquatique ; c'est pourquoi les Anglais la nomment the water-hemlock. Elle vient dans les marais, et s'élève au-dessus de l'eau à la hauteur de deux ou trois pieds ; sa tige est cannelée, nouée, vide, divisée en plusieurs rameaux qui s'étendent en ailes. Ses feuilles sont amples, découpées comme celles du cerfeuil, d'un goût assez agréable, un peu âcre. Ses fleurs naissent en ombelles aux sommets des branches ; elles sont disposées en rose, à cinq feuilles blanches ; il leur succede des semences jointes deux à deux, un peu plus grosses que celles de l'anis, presque ovales, rayées, convexes, noirâtres, odorantes ; ses racines sont fibrées. On n'emploie cette plante qu'extérieurement, pour arrêter les progrès de la gangrene. (D.J.)