S. m. (Histoire naturelle, Botanique) cuminum ; plante ombellifère dont la tige s'élève environ d'un pied, et qui a la feuille lasciviée, et la fleur en ombelle, blanche et petite : cette fleur fait place à des semences oblongues, cannelées légèrement sur le dos, blanchâtres ou cendrées, et d'une odeur et d'un goût aromatiques. Tournef. Instit. rei herb. (I)

CUMIN, (Matière medic.) La semence de cette plante, qui est la seule de ses parties que l'on emploie en Médecine, aide la digestion et dissipe les vents ; c'est pourquoi quelques-uns la mettent dans le pain et dans les fromages : elle est utîle dans la colique venteuse, dans la tympanite et le vertige qui vient d'une mauvaise digestion, soit qu'on le prenne intérieurement, soit qu'on l'applique à l'extérieur. Cependant pour l'usage interne on préfère la graine de carvi à celle de cumin : celle-ci est moins agréable et plus forte, mais on emploie préférablement la graine de cumin à l'extérieur. (Geoffroy, Mat. med.)

La graine de cumin est fort peu usitée parmi nous dans les préparations magistrales, mais les Allemands l'emploient assez communément ; ils les font entrer dans leurs espèces cordiales, stomachiques, emménagogues, etc.

On emploie beaucoup plus cette semence dans nos boutiques ; on en tire par la distillation une eau et une huîle essentielle.

Les compositions de la Pharmacopée de Paris dans lesquelles elle entre, sont celles-ci : l'eau générale, l'eau hystérique, l'orviétan, l'électuaire de baies de laurier, le caryocostin, le baume oppodeldoc, l'onguent martiatum, l'emplâtre diabotanum.

La semence de cumin est une des quatre grandes semences chaudes. Voyez SEMENCES CHAUDES.

Les Allemands la mangent communément sur du pain mêlée avec du gros sel, pour s'exciter à boire. (b)