arbre que les Indiens appellent charamei, et les Perses et les Arabes ambela. Il y en a de deux espèces : l'une est aussi grande que le nefflier ; elle a la feuille du poirier et le fruit semblable à la naisette, mais anguleux et aigrelet. On le confit dans sa maturité, et on le mange avec du sel. L'autre espèce est de la même grandeur : mais sa feuille est plus petite que celle du poirier, et son fruit plus gros. Les Indiens font bouillir son bois avec le santal, et prennent cette décoction dans la fièvre.

Le premier ambela croit sur les bords de la mer ; le second en terre ferme. L'écorce de la racine de l'un et de l'autre donne un lait purgatif, qu'on fait prendre avec le suc d'une dragme de moutarde pilée, à ceux qui sont attaqués d'asthme. L'on arrête l'effet de ce purgatif quand il agit trop, avec de la décoction de riz, qu'on garde deux ou trois jours pour la rendre aigre. Le fruit de l'ambela se mange. On le confit. On l'emploie aussi dans les ragouts. Voyez Bot. de Parkinson.