S. m. (Histoire naturelle, Botanique) c'est une sorte d'if du Japon, qui porte un fruit semblable à des noix ; il est commun dans les provinces septentrionales, et devient fort grand. Ses branches naissent vis-à-vis l'une de l'autre, et s'étendent presque sur un même plan. Son écorce est noirâtre, grosse, odorante et fort amère ; son bois est sec, léger, avec peu de moelle. Ses feuilles qui sont sans pédicules, ressemblent beaucoup à celles du romarin, mais sont roides, beaucoup plus dures, terminées par une pointe fort courte, d'un verd obscur par dessus, et clair par-dessous. Son fruit assez semblable aux noix d'Areka, croit entre les aisselles des feuilles, où il est fortement attaché sans aucun pédicule. Il nait à l'entrée du printemps, pour meurir à la fin de l'automne. Sa chair qui est molle, fibreuse, verte, d'un goût balsamique et un peu astringent, renferme une noix ovale, garnie d'une pointe aux deux extremités, avec une coquille ligneuse, mince et fragile. Son noyau est d'une substance douce et huileuse, mais si styptique, qu'il est impossible d'en manger lorsqu'il est un peu vieux. On en tire une huîle que les bonzes emploient aux usages de la cuisine.

Cet arbre qu'on peut regarder comme une espèce de noyer, croit fort haut. Ses noix, qui sont d'une forme oblongue, sont fort agréables au gout, après qu'elles ont été séchées ; mais d'astringentes qu'elles étaient, elles deviennent alors purgatives. L'huîle qu'on en tire diffère peu, pour le gout, de l'huîle d'amande, et sert également pour l'apprêt des aliments et pour la Médecine. On brule leur noyau, pour en recueillir une vapeur grasse, qui entre dans la composition de la meilleure encre.