S. m. (Histoire naturelle, Botanique) genre de plante à fleur en masque, et composée de plusieurs pétales inégaux. Le pistil sort du calice, et devient dans la suite une capsule membraneuse, qui a trois ou quatre angles. Cette capsule est oblongue et comme cylindrique, et elle renferme des semences arrondies. Tournefort, inst. rei herb. Voyez PLANTE.

Ce genre de plante est nommé vulgairement par les Anglais base-rocket. Tournefort en compte sept espèces. La plus commune, reseda vulgaris, I. R. H. 423, est, selon Linnaeus, le phyteuma de Dioscoride ou des anciens.

Sa racine est longue, grêle, ligneuse, blanche, âcre au gout. Elle pousse plusieurs tiges à la hauteur d'un pied et demi, cannelées, creusées, velues, rameuses, faibles, courbées, revêtues de feuilles rangées alternativement, découpées profondément, ondées de couleur verte-obscure, d'un goût d'herbe potagère.

Ses fleurs naissent aux sommités des tiges et des rameaux, en manière de thyrses ou d'épis lâches ; chaque fleur est composée de plusieurs pétales irréguliers d'un jaune blanchâtre, dont le milieu est occupé par plusieurs petites étamines à sommets jaunes. Après que les fleurs sont tombées, il leur succede des capsules membraneuses, à trois angles, longues d'un pouce, un peu semblables à des urnes cylindriques, et remplies de semences noires, menues, presque rondes. Cette plante fleurit en Juin et en Juillet ; elle croit fréquemment dans les champs, le long des chemins, surtout dans les terres abondantes en craie. (D.J.)