lotus, s. m. (Histoire naturelle, Botanique) genre de plante à fleur légumineuse ; il sort du calice un pistil qui devient dans la suite une silique divisée dans quelques espèces en cellules par des cloisons transversales ; cette silique renferme des semences ordinairement arrondies. Ajoutez à ces caractères qu'il y a trois feuilles sur un même pédicule, dont la base est encore garnie de deux autres feuilles. Tournefort, inst. rei herb. Voyez PLANTE.

LOTIER odorant, (Botanique) ou treffle odoriférant, ou treffle musqué. C'est une des espèces de mélilot, c'est le melilotus major, odorata, violacca de Tournefort, I. R. H. 407, lotus hortensis, odora de C.B.P. 331. Trifolium odoratum de Gérard, de Parkinson et de Ray, histor. I. 950.

Sa racine est menue, simple, blanche, ligneuse, garnie de quelques fibres. Sa tige est au-moins haute d'une coudée, droite, grêle, cannelée, un peu anguleuse, lisse, creuse et branchue dès le bas. Ses feuilles naissent alternativement portées trois ensemble sur une longue queue ; elles sont d'un verd pâle, lisses, dentelées tout autour : celles du bas des tiges sont obtuses, plus courtes et plus arrondies : celles du haut sont plus longues et plus pointues. Dos aisselles des feuilles supérieures sortent de longs pédicules qui portent des épics ou des bouquets de petites fleurs légumineuses d'un bleu clair, répandant une odeur aromatique un peu forte, mais agréable, et qui dure même lorsque la plante est arrachée et sechée. Il s'élève du calice de chaque fleur un pistil qui se change en une capsule dure, nue, c'est-à-dire qui n'est pas cachée dans le calice comme dans le treffle, et qui renferme deux ou trois graines jaunes odorantes et arrondies. Cette plante est annuelle : on la cultive dans les jardins pour sa bonne odeur. (D.J.)

LOTIER odorant, (Matière médicale) treffle musqué, ou faux baume du Pérou.

Les feuilles et les fleurs de cette plante sont d'usage en Médecine.

Cette plante déterge, digère, calme les douleurs, résout le sang épanché et grumelé, et consolide les plaies. Quelques-uns même la mettent au nombre des alexipharmaques : on la mêle dans les potions vulnéraires avec les autres plantes vulnéraires. Les sommités fleuries prises à la dose d'un gros en décoction dans du vin ou dans de l'hydromel, guérissent la pleurésie en procurant la sueur. Cette même décoction excite les règles et les urines : on dit qu'on la donne encore utilement, ou la graine pilée à la dose d'un gros dans du vin, contre le poison, quand on croit avoir été empoisonné.

On l'emploie extérieurement dans les décoctions et les fomentations vulnéraires. On fait avec les sommités fleuries, macerées dans l'huîle commune, une huîle qui est très-recommandée pour réunir les plaies et les défendre de l'inflammation, pour guérir les hernies des ensans, pour amollir et faire aboutir les tumeurs.

On met dans les habits la plante quand elle est séche, et l'on croit qu'elle empêche qu'ils ne soient mangés des vers. L'eau distillée passe pour vulnéraire et ophtalmique. Geoffroi, mat. med.