(Botanique) fruit du marronnier, voyez l'article MARRONNIER.

MARRON, (Diète et Matière médicale) Voyez CHATAIGNE. (Diète et Matière médicale)

MARRON, mines en (Histoire naturelle, Minéralogie) les Naturalistes nomment mines en marrons ou mines en roignons, celles qui se trouvent par masses détachées, répandues çà et là dans une roche, au lieu de former des filons suivis et continus. On les nomme aussi mines égarées ou mines en nids, minerae nidulantes ; cette manière de trouver les mines n'est point la plus avantageuse pour l'exploitation, mais elle annonce le voisinage des filons, ou que l'endroit où l'on trouve ces marrons est propre à la formation des métaux. Il ne faut point confondre ces mines en marrons avec les mines par fragments, qui ont été arrachées des filons par la violence des eaux et qui ont été arrondies par le roulement : les premières se trouvent dans la roche même où elles ont été formées, au lieu que les dernières ont été transportées quelquefois fort loin de l'endroit où elles ont été produites. Voyez MINES (-)

MARRON, (Pyrotechnie) c'est une sorte de pétard ou de boite cubique, de carton fort, et à plusieurs doubles. On remplit ce pétard de poudre grenée, pour produire une grande détonation qu'on augmente comme aux saucissons, en fortifiant le cartouche par une enveloppe de ficelle trempée dans de la colle forte ; ainsi ces deux artifices ont le même effet et ne différent que dans leur figure.

Un marron se fait avec un parallélogramme de carton, dont l'un des côtés est à l'autre, comme 3 à 5, pour que l'on puisse y former 15 carrés égaux entr'eux, 3 sur une face et 5 sur l'autre : on le plie ensuite en forme de cube qu'on remplit de poudre.

On en fait d'aussi grands et d'aussi petits qu'on veut : on y proportionne le carton, la grosseur et le nombre des rangs de ficelle dont on les couvre.

Les gros marrons contiennent ordinairement une livre de poudre, tiennent lieu de boite de métal que l'on tire dans les réjouissances publiques, et font au-moins autant de bruit. Il faut y placer au lieu d'étoupille un petit porte-feu de composition lente, afin d'avoir le temps de s'en éloigner, pour éviter les éclats qui sont dangereux lorsqu'on leur donne cette grosseur.

Les petits marrons servent à garnir des fusées pour faire une belle escopetterie ; leur effet est particulièrement beau dans les grandes caisses, lorsqu'on en garnit une partie des fusées qui les composent. On les couvre souvent de matières combustibles, afin qu'ils brillent aux yeux avant que d'éclater ; alors on les appelle marrons luisans : leur effet est à-peu-près le même que celui des étoiles à pétards. Voyez les Pl. d'Artificier.

MARRON, (Imprimerie) terme usité dans l'Imprimerie, et connu de certains auteurs. Ce n'est point un terme d'art, mais on entend par ce mot un ouvrage imprimé furtivement, sans approbation, sans privilège, ni nom d'imprimeur. On est toujours blâmable de se prêter à l'impression et au débit de pareils ouvrages.

MARRON, (Maréchalerie) poil de cheval ayant la couleur d'un marron, c'est une nuance du poil bay. Voyez BAY.