(Littérature et Botanique) nom d'un bois dont parle Vitruve, liv. I. ch. ix. Il dit que César étant campé près des Alpes, voulut se rendre maître d'une forteresse nommée Larignum (Isidore liv. XVII. ch. VIIe écrit Laricium), devant laquelle il y avait une tour de bois d'où on pouvait incommoder ses troupes. Il y fit mettre le feu, et en peu de temps elle parut toute embrasée, mais ensuite le feu s'éteignit de lui-même sans avoir consommé le bois de la tour. César voyant son projet manqué, fit une tranchée, et les ennemis furent obligés de se rendre. Ils lui apprirent alors que la tour était construite du bois larix, qui avait donné le nom au château, et que ce bois ne pouvait être endommagé par les flammes. M. Perrault, incertain si le larix dont il s'agit ici est notre mélese, a conservé le terme latin dans sa traduction, son doute mérite des louanges, et c'est bien le doute d'un vrai savant ; car quoique la mélese soit un bois très-dur et très-durable ; excellent pour la construction des vaisseaux, on a de la peine à se persuader qu'un bois plein de résine et de térébenthine ait la propriété de résister aux flammes, comme Vitruve le raconte du larix. (D.J.)