S. m. pastinaca, (Histoire naturelle, Botanique) genre de plante à fleur en rose et en ombelle composée de plusieurs pétales disposés en rond, et soutenus par un calice, qui devient dans la suite un fruit composé de deux semences ovoïdes, amples, minces et frangées, qui quittent aisément leur enveloppe. Ajoutez aux caractères de ce genre que les feuilles sont grandes et ailées. Tournefort, instit. rei herb. Voyez PLANTE. (I)

On compte deux espèces de ce genre de plante, le cultivé et le sauvage ; le panais cultivé, pastinaca sativa latifolia, I. R. H. a la racine longue, plus grosse que le pouce, charnue, jaunâtre ou rougeâtre, nervée au milieu d'un nerf dans sa longueur ; l'odeur de cette racine n'est point désagréable, et est d'un bon goût ; elle pousse une tige à la hauteur de trois ou quatre pieds, et davantage, grosse, droite, ferme, cannelée, rameuse, vide ou creuse.

Ses feuilles sont amples, composées d'autres feuilles assez semblables à celles du frêne, ou du térébinthe, oblongues, larges de deux doigts, dentelées en leurs bords, velues, d'un verd brun, rangées comme par paires le long d'une côte simple, qui est terminée par une seule feuille, d'un goût agréable, et un peu aromatique. Les sommités de la tige et des branches portent de grandes ombelles ou parasols, qui soutiennent de petites fleurs à cinq pétales, jaunes, disposées en rose. Lorsque les fleurs sont passées, il leur succede des semences jointes deux à deux, grandes, ovales, aplaties, minces, légèrement cannelées, bordées d'un petit feuillet membraneux, ressemblantes à celles de l'angelique. Cette plante est fort en usage pour la cuisine.

Le panais sauvage, pastinaca sylvestris latifolia, diffère du précédent, en ce que ses feuilles sont plus petites, sa racine plus menue, plus dure, plus ligneuse, et moins bonne à manger ; il croit aux lieux incultes, dans les prés secs, sur les collines, et ailleurs, parmi les plantes champêtres.

Il faut prendre garde de confondre les racines de panais avec celle de la ciguè ou cicutaire, auxquelles elles sont semblables tant par la figure, que par le goût douçâtre qui leur est commun. On ne peut éviter surement la méprise, qu'en les levant de terre au printemps, lorsque le panais commence à se faire reconnaître par la tige et par les feuilles. (D.J.)

PANAIS, (Diéte et Mat. médic.) panais ordinaire des jardins ou cultivé, et panais sauvage ou petit panais. On n'emploie presque que le premier pour les usages de la cuisine. Cependant les gens de campagne mangent aussi assez communément le second.

Ce n'est que la racine qui est d'usage comme aliment, et presque que la semence dont on se sert comme médicament.

La racine de panais est un de ces aliments qui est à-peu-près indifférent de sa nature, ou qui le devient par l'usage. Il ne manque cependant pas de personnes qui ne sauraient s'accommoder de son goût ni de son odeur. Mais celles-là n'ont pas besoin des préceptes de la médecine pour s'en interdire l'usage. Il faut prendre garde lorsqu'on cueille des racines de panais, et surtout de panais sauvage, de ne pas le confondre avec les racines de ciguè, avec lesquelles elles ont beaucoup de rapport, tant par la figure que par le gout. Cette méprise a été souvent funeste ; et il y a quelque apparence que l'observation de J. Ray, et que celle de J. P. Albrecht (éphém. d'Allemagne dec. 3. ann. IIe obs. 206.) qui assurent que les racines de panais qui ont resté en terre plusieurs années sont devenues un poison, qui cause des délires fâcheux et opiniâtres, etc. que ces observations, dis-je, ont été faites sur des vieilles racines de ciguè, que les gens auront mangées pour des racines de panais.

Les semences de panais sont diurétiques, emménagogues et hystériques. On en a fait un secret contre les fièvres intermittentes, sur lequel M. Garnier, médecin de Lyon, a publié, il y a quelques années des expériences qui lui ont prouvé que ces semences possédaient en effet une vertu fébrifuge très-marquée. (b)