apium, s. m. (Histoire naturelle, Botanique) genre de plante à fleur en rose et en ombelle, composée de plusieurs pétales égaux disposés en rond, et soutenus par un calice qui devient dans la suite un fruit composé de deux semences fort menues, qui sont relevées en bosse, striées d'un côté, et applaudies de l'autre. Ajoutez aux caractères de ce genre, que ces feuilles sont divisées en ailes, ou qu'elles naissent sur une côte branchue. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez PLANTE.

Sa racine est simple, longue, grosse comme le doigt, garnie de quelques fibres blanchâtres, s'enfonçant profondément en terre, et bonne à manger ; elle jette des tiges à la hauteur de trois ou quatre pieds, de la grosseur d'un pouce, rondes, cannelées, nouées, creuses et rameuses. Ses feuilles sont composées d'autres feuilles vertes, découpées, attachées à de longues queues. Ses fleurs naissent aux sommets des tiges et des rameaux, en ombelles ; chaque fleur est formée de cinq pétales disposés en rose : à ces fleurs succedent des semences jointes deux à deux, menues, cannelées, grises, arrondies sur le dos, d'un goût un peu âcre. On cultive beaucoup cette plante dans les jardins potagers ; elle pousse sa tige à la seconde année, fleurit en Juin et Juillet, et amène ses semences à maturité en Aout. L'usage de cette plante remonte à l'antiquité la plus reculée, et elle a été vantée dans tous les temps comme un excellent légume.

Le persil contient beaucoup de sel âcre, et une médiocre quantité d'huîle exaltée ; c'est apparemment par le principe de ce sel âcre, que toutes les parties de cette plante sont apéritives, propres à désobstruer, et provoquer les urines et les règles. Son usage est très-commun dans la cuisine et dans la Pharmacie ; sa racine se met dans le potage, et les feuilles par leur faveur agréable et aromatique, relèvent plusieurs sortes d'aliments ; cette même racine s'emploie dans les tisanes et apozèmes apéritifs. La graine est une des quatre semences chaudes mineures : elle passe pour atténuante et diurétique.

Enfin cette plante était employée dans l'antiquité la plus reculée à divers autres égards ; on la semait sur les tombeaux, et on en faisait des couronnes dont on se parait à table. Dans Virgile, le berger Linus est couronné de cette plante, apio ornatus amaro. " Mon jardin, dit Horace à Philis, vous fournira de l'ache pour vous couronner, et du lierre avec lequel vous entendez à nouer vos cheveux avec tant de grâce ".

Est in horto

Philli, nectendis apium coronis ;

Est hederae vis

Multa, quâ crines religata fulges.

Les modernes cultivent dans les jardins deux autres persils ; l'un n'est qu'une variété de celui dont on vient de parler, et qui s'en distingue seulement par ses feuilles frisées et crêpées : on le nomme persil frisé ; l'autre s'élève beaucoup plus haut, ses feuilles sont plus grandes, et les racines vivaces bonnes à manger, comme celles du céleri : on appelle cette espèce gros persil ; c'est l'apium hortense lactifolium de Tournefort. (D.J.)

PERSIL, (Diète et Matière médicale) persil commun ordinaire des jardins, ou domestique. Tout le monde connait l'usage diététique de la racine et surtout des feuilles de persil. La racine se mange dans les potages, et leur donne un goût relevé et une odeur fort agréable. Les feuilles, soit entières, soit hachées, crues et cuites, fournissent un assaisonnement fort commun aux viandes et aux poissons. Cette racine et ces feuilles employées dans les aliments, passent avec raison pour échauffantes ; mais cette qualité devient à-peu-près indifférente par l'habitude à tous les sujets sains.

On emploie à titre de remède dans l'usage intérieur, la racine et la semence de persil. La racine entre dans les tisanes, les apozèmes et les bouillons apéritifs destinés à purifier le sang. On la croit diaphorétique et portant à la peau ; c'est à ce dernier titre qu'on l'emploie sous la forme de tisane pour aider l'éruption de la petite vérole et de la rougeole.

La semence de persil est une des quatre semences chaudes mineures. Voyez SEMENCES CHAUDES.

L'application extérieure des feuilles de persil pilées avec du lard ou du sain-doux, ou bien arrosées avec de l'eau-de-vie, est un remède populaire assez efficace contre les contusions, et pour dissiper le lait dès mammelles.

La racine de persil entre dans l'eau générale, dans le sirop de guimauve, celui des cinq racines et celui d'armoise ; dans le philonium romanum, la bénédicte laxative, l'hière de coloquinte, etc. (b)

PERSIL DE MACEDOINE (Botanique) c'est une autre fameuse espèce d'ache nommée en latin comme en français, apium macedonicum, I. R. H. 305. Il diffère seulement du persil ordinaire, en ce que ses feuilles sont plus amples et un peu plus découpées, et que sa semence est plus menue, plus aromatique. On le cultive dans nos jardins, où il aime un terrain sablonneux et pierreux. Sa semence est employée dans la thériaque. (D.J.)

PERSIL DE MACEDOINE, (Mat. Med.) Il n'y a que la semence de cette plante qui soit employée en Médecine, et même dans quelques compositions officinales seulement ; par exemple dans le mithridate, la thériaque, les trochisques de myrrhe de la pharmacopée de Paris.

On croit que cette plante est le vrai persil des anciens, celui dont ils faisaient beaucoup de cas, surtout à cause de son usage pour le mithridate et la thériaque, et qu'ils tiraient autant qu'ils pouvaient de Macédoine, comme le meilleur. (b)

PERSIL DE MARAIS, (Botanique) c'est le genre de plante que Tournefort a nommé thysselinum. Voyez THYSSELINUM, Botaniq.

PERSIL DE MONTAGNE, oreoselinum, genre de plante à fleur en rose et en ombelle, composée de plusieurs pétales disposés en rond et soutenus par un calice qui devient dans la suite un fruit composé de deux graines ovales, aplaties, amples, striées et frangées, qui pour l'ordinaire se dépouillent aisément de leur enveloppe. Ajoutez aux caractères de ce genre, que les feuilles sont ailées et grandes. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez PLANTE.