S. f. (Histoire naturelle, Botanique) valerianella, genre de plante à fleur monopétale, en forme d'entonnoir, profondément découpée et soutenue par un calice qui devient dans la suite un fruit qui ne contient qu'une seule semence, mais dont la figure varie dans différentes espèces. Quelquefois il ressemble au fer d'une lance, et il est composé de deux parties, dont l'une ou l'autre contient une semence ; d'autres fois il est ovoïde, il a un ombilic et trois pointes, ou la semence de ce fruit a un ombilic en forme de bassin, ou ce fruit est allongé de substance fongeuse. Il a la forme d'un croissant, et il renferme une semence à peu près cylindrique ; ou enfin ce fruit est terminé par trois crochets, et il contient une semence courbe. Tournefort, inst. rei herb. Voyez PLANTE.

C'est une des dix espèces du genre de plante que les Botanistes nomment valérianelle. Voyez VALERIANELLE.

La mâche est la valerianella arvensis, praecox, humilis, semine compresso de Tournefort, I. R. H. 132. Valerianella campestris, inodora, major de C. B. P. 165. Raii hist. 392.

Sa racine est menue, fibreuse, blanche, annuelle, d'un goût un peu doux et presque insipide. Elle pousse une tige à la hauteur d'environ un demi-pié, faible, ronde, courbée souvent vers la terre, cannelée, creuse, nouée, rameuse, se subdivisant ordinairement en deux branches à chaque nœud, et ces dernières en plusieurs rameaux. Ses feuilles sont oblongues, assez épaisses, molles, tendres, délicates, conjuguées ou opposées deux à deux, de couleur herbeuse, ou d'un verd pâle, les unes entières, sans queue, et les autres crenelées, d'un goût douçâtre.

Ses fleurs sont ramassées en bouquets, ou en manière de parasol, formées en tuyau évasé, et découpé en cinq parties ; elles sont assez jolies, mais sans odeur. Lorsque ces fleurs sont tombées, il leur succede des fruits arrondis, un peu aplatis, ridés, blanchâtres, lesquels tombent avant la parfaite maturité. Cette plante croit presque par-tout dans les champs, parmi les blés. On la cultive dans les jardins pour en manger les jeunes feuilles en salade. (D.J.)

MACHE, (Diète et Matière médicale) poule grasse, doucette, salade de chanoine. La mâche est communément regardée comme fort analogue à la laitue. Elle en diffère pourtant en ce que son parenchyme est plus serré et plus ferme, lors même qu'il est aussi renflé et aussi ramolli qu'il est possible, par la culture et par l'arrosement ; cette différence est essentielle dans l'usage le plus ordinaire de l'une et de l'autre plante, c'est-à-dire lorsqu'on les mange en salade. La texture plus solide de la mâche, la rend moins facîle à digérer ; et dans le fait la mâche ainsi mangée, est indigeste pour beaucoup de sujets.

L'extrait de ces deux plantes, c'est-à-dire la partie qu'elles fournissent aux décoctions, peut être beaucoup plus identique, et on peut les employer ensemble, ou l'une pour l'autre, dans les bouillons de veau et de poulet que l'on veut rendre plus adoucissants, plus tempérants, plus rafraichissants par l'addition des plantes douées de ces vertus, et entre lesquelles la mâche doit être placée. Voyez RAFRAICHISSANS. (b)