S. f. lappa ; (Histoire naturelle, Botanique) genre de plante dont la fleur est à fleurons découpés, portés chacun sur un embryon, et soutenus par le calice. Ce calice est composé de plusieurs écailles terminées chacune par un crochet, qui attache ordinairement les têtes de cette plante aux vêtements. Lorsque la fleur est passée, ces embryons deviennent des semences garnies d'aigrettes fort courtes. Tournefort, Inst. rei. herb. Voyez PLANTE.

* BARDANE, (la) personata lappa major, (Matière médicale) a la feuille amère ; le papier bleu n'en est pas teint. Son pédicule est douçâtre ; sa racine a d'abord le même goût : mais ensuite on y découvre celui d'artichaut. Elle rougit un peu le papier bleu ; ce qui fait conjecturer que le sel ammoniac y est un peu plus développé que dans la feuille. On tire de cette plante par l'analyse, du sel volatil concret ; et l'on peut penser que son sel approche de l'ammoniac, et qu'il est nitreux, puisqu'il y a détonation quand on brule la feuille.

La bardane est diurétique, sudorifique, pectorale, hystérique, vulnéraire, fébrifuge. Sa racine et sa feuille sont salutaires dans la pleurésie. On en fait prendre l'eau à grands verres, après avoir fait prendre les germes d'une douzaine d'œufs frais, délayés dans un demi-verre de la même eau. Sa décoction purifie le sang, et soulage ceux qui ont des maux vénériens. Il faut la préférer dans la petite vérole, à la tisane de scorzonere.

Les auteurs lui attribuent beaucoup d'autres propriétés. Voyez l'hist. des Plantes des environs de Paris.