S. m. senecio, (Histoire naturelle, Botanique) genre de plante à fleurs en fleurons profondément découpés, portés sur un embryon, et soutenus par un calice d'une seule feuille, qui est d'abord cylindrique et découpé en plusieurs parties, et qui prend ensuite une forme conique. L'embryon devient dans la suite une semence garnie d'une aigrette ; alors le calice est communément replié en-dessous. Tournefort, inst. rei herb. Voyez PLANTE.

Entre les quatre espèces de ce genre de plante, la petite est connue de tout le monde ; c'est le senecio minor vulgaris C. B. P. 131. I. R. H. 456. en anglais, the common small groundsel.

Cette plante a une petite racine fibrée, blanchâtre ; elle pousse même une ou plusieurs tiges à la hauteur d'environ un pied, rondes, cannelées, creuses en-dedans, quelquefois rougeâtres, rameuses, velues dans de certains endroits exposés au soleil, chargées de feuilles oblongues d'un verd obscur, découpées, dentelées, rangées alternativement, attachées par une base assez large sans queues, et terminées par une pointe obtuse. Les sommités de la tige et des rameaux portent des fleurs en bouquets, composées chacune de plusieurs fleurons jaunes, disposés en étoile, et soutenues par un calice d'une seule pièce, avec cinq petites étamines à sommets cylindriques dans leur milieu. Après que leurs fleurs sont tombées, il leur succede plusieurs graines ovales, couronnées d'aigrettes longues, qui forment toutes ensemble une tête blanche.

Cette plante croit par-tout dans les champs, le long des chemins, dans les vignes, dans les jardins, aux endroits sablonneux et exposés au soleil ; elle se reproduit continuellement, et reste verte toute l'année : elle fleurit dans toutes les saisons, même en hiver ; et est déjà vieille au printemps. (D.J.)

SENEÇON, (Matière médicale) cette plante est fort peu usitée intérieurement ; plusieurs auteurs assurent pourtant que sa décoction purge légèrement, et même qu'elle fait vomir. Mais encore un coup, le seneçon est absolument inusité pour l'intérieur.

Son usage le plus ordinaire est d'entrer, et même assez mal-à-propos, dans la décoction pour les clistères appelés émolliens ; car le seneçon ne peut pas être proprement appelé émollient. Voyez EMOLLIENT.

On le fait entrer aussi quelquefois dans les cataplasmes résolutifs et maturatifs ; mais il possède la vertu résolutive dans un degré assez faible. (b)