convolvulus, s. m. (Histoire naturelle, Botanique) genre de plante à fleur monopétale campaniforme dont les bords sont ordinairement renversés en dehors ; il sort du calice un pistil qui est attaché comme un clou à la partie inférieure de la fleur, et qui devient un fruit arrondi, membraneux et enveloppé le plus souvent du calice : ce fruit est divisé en trois loges dans quelques espèces de ce genre ; et il n'a qu'une seule cavité dans d'autres ; il renferme des semences ordinairement anguleuses. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez PLANTE.

Ce genre de plante qu'on vient de caractériser, s'appelle en Botanique convolvulus, et c'est un genre de plante bien étendu, puisque toutes les parties du monde s'accordent à en fournir quantité d'espèces. Tournefort en compte 56, et je compte qu'il s'en faut de beaucoup qu'il les ait épuisées ; mais la seule description du grand liseron commun à fleurs blanches peut suffire au plan de cet ouvrage. C'est le convolvulus major, albus, des Bauhins, de Parkinson, de Ray, de Tournefort, etc. On l'appelle en anglais the great white bind-weed.

Sa racine est longue, menue, blanche, garnie de fibres à chaque nœud, vivace, d'un goût un peu âcre. Elle pousse des tiges longues, grêles, tortues, sarmenteuses, entrelacées ensemble, cannelées, qui s'élèvent fort haut en grimpant, et se lient par leurs vrilles autour des arbres et arbrisseaux voisins. Ses feuilles sont larges, évidées en forme de cœur, plus grandes, plus molles et plus douces au toucher que celles du lierre, pointues, lisses, vertes, attachées à de longues queues. Ses fleurs ont la figure d'une cloche, et sont blanches comme neige, agréables à la vue, portées sur un assez long pédicule qui sort des aisselles des feuilles ; elles sont soutenues par un calice ovale, divisé en cinq parties avec autant d'étamines à sommet aplati. Quand ces fleurs sont tombées, il leur succede des fruits presque ronds, gros comme de petites cerises, membraneux, enveloppés de calice. Ces fruits contiennent deux semences anguleuses ou pointues, de couleur de suie ou d'un noir tirant sur le rougeâtre.

Cette plante fleurit en été, et sa semence mûrit en automne. Elle rend un suc laiteux comme les autres espèces du même genre. Sa racine est purgative, ce qui lui a fait donner par Hoffman, le nom de scammonée d'Allemagne, pays où elle abonde, mais elle vient presque par-tout, dans les haies, dans les brossailles, dans les lieux secs, dans les lieux humides, et principalement dans les lieux cultivés. C'est une des mauvaises herbes, et des plus funestes aux jardiniers curieux ; car s'attachant par ses racines à toutes les plantes qu'elle rencontre, elle les entortille, les mange, et s'élève par-dessus. Le meilleur remède pour la détruire est de la couper souvent par la tête, parce qu'elle répand alors beaucoup de lait qui la saigne jusqu'à la mort, disent les jardiniers. (D.J.)

LISERON-EPINEUX, (Botanique) Voyez l'article de cette plante sous le nom botanique SMILAX ; car il faut éviter les équivoques, et il serait tout simple de penser que le liseron-épineux est une des espèces de liseron, au lieu que c'est un genre de plante tout différent. (D.J.)