S. m. (Botanique) l'oxycedre, cedrus folio cupressi, major, C. B. P. 487. doit être mis au nombre des espèces de genèvrier.

C'est un petit arbre, haut de 3 coudées, d'une odeur agréable de cyprès. Son tronc est tortu, garni de plusieurs rameaux flexibles, et couverts d'une écorce raboteuse. Ses feuilles fort petites, charnues, composées de plusieurs rangs de quatre feuilles jointes ensemble, de même que celles du cyprès. Ses fleurs sont semblables à celles du genèvrier ordinaire, jaunes, attachées à l'extrémité des rameaux, et stériles.

Les fruits naissent sur d'autres branches de ce même arbuste. Ce sont des baies de la grosseur de celles du myrthe, sphériques, semblables en quelque façon par leurs petites tubérosités à des cônes de cyprès ; vertes d'abord, ensuite purpurines, s'amollissant un peu en mûrissant ; d'un goût et d'une odeur approchantes des baies de génièvre : elles renferment 3, 4, ou même un plus grand nombre d'osselets cannelés, oblongs, résineux, remplis d'une graine blanche, semblable en quelque manière à celle du ris.

Cet arbrisseau fleurit au printemps, et conserve longtemps son fruit verd, de même que le genèvrier. Quand il est nouvellement élevé de graine, ses feuilles ressembleraient aux feuilles du genèvrier si elles n'étaient plus courtes et plus molles ; mais lorsqu'il a 3 ou 4 ans, il commence à porter des feuilles différentes, et telles que les rameaux inférieurs sont chargés de feuilles piquantes et pointues, et les rameaux supérieurs, de feuilles obtuses et arrondies.

Cette plante croit dans le Languedoc et dans les Alpes ; elle donne d'elle même de la résine semblable à celle du genèvrier. (D.J.)