S. m. cerasus, (Histoire naturelle, Botanique) genre d'arbre à fleur en rose composée de plusieurs pétales disposés en rond. Le pistil sort du calice, et devient dans la suite un fruit charnu presque rond, ou en cœur, qui renferme un noyau de la même forme, dans lequel il y a une semence. Ajoutez au caractère de ce genre le port de ses espèces. Tournefort, inst. rei herb. Voyez PLANTE. (I)

Le cerisier se distingue en bigarreautier et en merisier.

Le bigarreautier a les mêmes feuilles et le même bois que le cerisier. Son fruit est carré, plus ferme, plus croquant, et d'un goût plus agréable, mais moins fondant que la cerise. Il est presque blanc, mêlé d'un peu de rouge.

Le guinier a aussi le même bois et la même feuille que le cerisier, c'est un fruit précoce qui vient avant les autres espèces. La guine est rouge, blanche, cendrée, moins ronde que la cerise, la chair moins ferme et plus fade.

Le merisier est un arbre sauvage. Voyez MERISIER.

Le griottier a de plus beau fruit que les autres. Voyez GRIOTTIER.

On appelle tous ces fruits des fruits rouges.

Les belles cerises à courte queue sont bonnes à confire, et elles croissent dans la vallée de Montmorency, où on les appelle cerises coulardes.

Il y a encore une cerise appelée royale ou d'Angleterre, qui revient à celle de Montmorency ou à la griotte.

Les cerisiers se multiplient par leurs noyaux germés et par des rejetons à leur pied ; mais on les greffe ordinairement sur le merisier rouge, qui est le plus abondant en seve. Quand ces rejetons sont grands, on greffe dessus de grosses griottes, qui réussissent mieux que sur merisier. (K)

Il y a deux espèces de cerisiers dont le fruit est d'usage en Médecine ; le cerasus sativa, fructu rotundo, rubro et acido. Tourn. inst. Sa gomme passe pour lithontriptique, et les cerises pour plus rafraichissantes que les poires ; elles calment la soif ; elles sont bienfaisantes à l'estomac, et aiguisent l'appétit. La gomme du cerisier passe pour lithontriptique.

Leur suc est très-résolutif ; lorsqu'on les a fait bouillir, et qu'on en fait un usage fréquent, elles peuvent guérir plusieurs maladies chroniques, et emporter par la diarrhée la matière qui faisait obstruction.

Le cerasus nigra, offic. germ. 1323. Ses cerises sont cordiales, céphaliques, et salutaires dans toutes les maladies de la tête et des nerfs, comme les épilepsies, les convulsions, les paralysies, et autres maladies semblables.

L'eau distillée est d'un grand usage dans les affections spasmodiques. (N)