S. m. anacampseros, (Histoire naturelle, Botanique) genre de plante qui ressemble à la joubarbe par la fleur et par le fruit ; mais l'orpin pousse des tiges dès qu'il est germé, au lieu que les feuilles de la joubarbe sont rassemblées en globules qui ressemblent à des yeux de bœuf. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez PLANTE.

Il y a treize espèces de ce genre de plante, dont la plus commune est nommée par les Botanistes anacampseros, I. R. H. 264. Cette plante a la racine formée de tubercules charnus et blancs ; ses tiges sont droites, cylindriques, solides, partagées en rameaux, hautes d'une ou de deux palmes, revêtues de beaucoup de feuilles droites, charnues, épaisses, succulentes, plus longues que celles du pourpier, de couleur d'un verd-pâle, souvent mêlées d'un peu de rouge, le plus souvent crenelées à leur bord, quoiqu'elles soient quelquefois entières.

Ses fleurs naissent aux sommets des tiges en gros bouquets, disposées en manière de parasol ; elles sont en rose à cinq pétales, de couleur rougeâtre, et assez souvent blanchâtre, garnies de plusieurs étamines. Du calice de la fleur il s'élève un pistil qui se change en un fruit composé comme de cinq capsules, en manière de gaines, ramassées en une tête remplie de graines très-menues.

L'orpin ressemble à la joubarbe par sa fleur, son fruit, et ses feuilles, qui sont épaisses et succulentes. On l'en distingue cependant, parce qu'aussi-tôt qu'elle pousse, elle monte en tige, au lieu que les feuilles de la joubarbe se ramassent en des globules qui ressemblent à des yeux de bœuf.

L'orpin croit dans les lieux ombrageux et humides, surtout le long des haies. On fait usage de ses racines et de ses feuilles. (I)

ORPIN, (Mat. Méd.) reprise, grassette, joubarbe des vignes, cette plante n'est employée qu'extérieurement ; elle est comptée parmi les vulnéraires calmants et rafraichissants. Etant pilée, réduite en cataplasme, et appliquée sur les tumeurs et sur les hémorrhoïdes très-douloureuses, elle passe pour calmer efficacement les douleurs. On recommande aussi dans le même cas les racines cuites et réduites avec du beurre frais à la consistance d'onguent.

On garde dans quelques boutiques une eau distillée de cette plante ; cette eau est de la classe des parfaitement inutiles. Voyez EAU DISTILLEE.

L'orpin entre dans l'eau vulnéraire, et en est un ingrédient fort inutile. (b)

ORPIN-ROSE, (Mat. Méd.) on n'emploie que la racine de cette plante qui a l'odeur et le goût de rose, et qui est céphalique et astringente. On l'emploie quelquefois dans les décoctions astringentes ; on la pîle et on la fait bouillir avec l'eau rose ou de verveine, et on l'applique sur le front pour guérir les maux de tête qui viennent de coups de soleil. Geoffroi, Mat. Méd.

Supposé que ce dernier remède possède véritablement quelque vertu, il serait beaucoup meilleur sans doute, si au lieu de la décoction dont on parle, on n'employait que la macération ou l'infusion ; car il n'est pas bien de soumettre à l'ébullition une racine aromatique et une eau aromatique. Voyez DECOCTION, INFUSION, ORANTRANT, principe. (b)