S. m. aparine, (Botanique) genre de plante à fleur campaniforme évasée et découpée ; le calice devient un fruit sec, entouré d'une écorce mince et composée de deux globules qui renferment une semence à ombilic. Les feuilles de la plante sont rudes ou velues, et disposées autour des nœuds de la tige, au nombre de cinq ou plus. Tournefort, instit. rei herb. Voyez PLANTE. (I)

Dans le système de Linnaeus, l'aparine ou le grateron forme pareillement un genre distinct de plante, qu'il caractérise ainsi. Le calice est placé sur le germe, et divisé par quatre nœuds à son extrémité. La fleur consiste en un seul pétale qui ne fait point de tuyau, mais est aplatie et découpée en quatre segments ; les étamines sont quatre filets pointus plus courts que la fleur ; les bossettes sont simples ; le germe du pistil est double ; le style est très-délié, un peu fendu en deux vers le bout, et de même longueur que les étamines. Les stigmates sont à tête : le fruit est composé de deux corps secs, arrondis, croissants ensemble, hérissés de poils crochus qui les rendent rudes, roides, et propres à s'accrocher à ce qu'ils touchent. La graine est unique, arrondie, creusée en nombril, et assez grosse.

Entre les seize espèces de grateron que compte Tournefort, nous ne décrirons que la plus commune, aparine vulgaris, de C. B. P. 133. Parkins, théat. 567. Boerh. J. A. 150. Tournefort, inst. 104. élém. bot. 93.

Sa racine est menue, fibreuse ; ses tiges sont grêles, carrées, rudes au toucher, genouillées, pliantes, grimpantes, longues de trois ou quatre coudées, et branchues ; ses feuilles longuettes, étroites, rudes au toucher, terminées par une petite épine, sont au nombre de cinq, six, ou sept, disposées en étoiles comme celles de la garence autour de chaque nœud des tiges. Ses fleurs naissent des nœuds vers l'extrémité des rameaux, portées sur de longs pédicules grêles ; elles sont très-petites, blanchâtres, d'une seule pièce, en cloche, ouvertes, découpées chacune en quatre parties ; leur calice est aussi partagé en quatre. Il se change en un fruit sec, dur, et comme cartilagineux, couvert d'une écorce mince et noirâtre, composé de deux corps presque sphériques, remplis chacun d'une graine un peu creusée vers le milieu.

Cette plante vient communément dans les bois, dans les buissons, dans les haies, et quelquefois parmi les blés ; elle s'attache aux habits de ceux qui la rencontrent sur leur chemin ; elle est ennemie de toutes les plantes qui naissent autour d'elle, les embrasse avec ses feuilles hérissées de poils, et les déracine. Les paysans s'en servent quelquefois en guise de couloir, pour séparer du lait qu'ils viennent de traire, les poils et autres ordures. (D.J.)

GRATERON, (Mat. medic.) Le grateron est compté par quelques auteurs parmi les remèdes apéritifs et diurétiques : mais la classe de ces remèdes, que nous avons exposée à l'article DIURETIQUE, est assez remplie pour qu'il soit inutîle de la grossir du nom de celui-ci, qui est peu usité, et dont les vertus sont par conséquent mal connues. (b)