S. f. (Histoire naturelle, Botanique) la tige de cette plante croit à la hauteur d'une coudée et demie, ou même davantage ; cette tige est quelquefois de la grosseur du petit doigt, bleue, d'un rouge foncé, et velue ; elle a la feuille de l'ortie, mais deux ou trois fois plus large, velue, dentelée, tantôt seule, tantôt opposée ou placée à la division des branches. Les rameaux sont chargés de fleurs disposées à-peu-près comme celles du chou, purpurines, de la grandeur de celles du chou ordinaire, plus petites que celles du leucoium, quoiqu'elles lui ressemblent assez à d'autres égards ; d'une odeur faible, avec un onglet blanc. Son calice est oblong ; il en sort quatre étamines verdâtres, avec des sommités jaunes ; il est oblong, rouge, et composé de quatre feuilles, dont deux sont plus petites que les deux autres ; ses cosses sont larges, rondes, plates, et ses lames extérieures traversées des deux côtés par un bord de couleur d'argent : elles ont un filament à leur extremité ; elles contiennent un bout de semence orbiculaire et plate. Sa racine est bulbeuse, sa graine d'un rouge foncé, et très-grosse pour une plante de cette espèce. La seconde année sa tige se fane, lorsque la graine est mûre. Elle est commune en Allemagne et en Hongrie. On la cultive dans nos jardins.

On fait usage de sa racine et de sa semence. Sa semence est chaude au gout, amère, et aromatique. On mange ses racines en salade.