S. f. lampsana, (Histoire naturelle, Botanique) genre de plante à fleur, composée de demi-fleurons portés sur un embryon, et soutenus par un calice d'une seule pièce découpée : ce calice devient dans la suite une capsule cannelée, remplie de semences qui sont pour l'ordinaire déliées et pointues. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez PLANTE.

Tournefort ne connait qu'une espèce de lampsane, dont voici la description ; sa racine est blanche, simple, ligneuse et fibreuse : sa tige est haute de deux coudées et plus, cylindrique, cannelée, garnie de quelques poils, rougeâtre, creuse, branchue. Les feuilles qui sont vers la racine et la partie inférieure de la tige, ont une ou deux découpures de chaque côté, et une troisième à leur extrémité, comme dans le laitron des murailles ou l'herbe de sainte Barbe. Les feuilles sont très-molles, velues, et placées alternativement ; celles des tiges et des rameaux, sont oblongues, étroites, pointues, sans queue, et entières ; la partie supérieure des tiges et des rameaux, est lisse, et terminée par de petites fleurs jaunes, composées de plusieurs demi-fleurons, portées sur un embryon, et renfermées dans un calice d'une seule pièce, découpé en plusieurs parties. Ce calice se change ensuite en une capsule cannelée, remplie de menues graines, noirâtres, un peu courbées, pointues, sans aigrettes, quoique J. Bauhin dise le contraire.

Cette plante est commune dans les jardins, les vergers, le long des champs et sur le bord des chemins. Il parait qu'elle contient un sel alumineux, dégénéré en sel tartareux amer, mais engagé dans un suc laiteux et gluant ; aussi répand-elle un lait amer, quand on la blesse, elle passe pour émolliente et détersive, on ne l'emploie qu'à l'extérieur pour déterger les ulcères. Il est bien difficîle de déterminer ce que c'est que la lampsane de Dioscoride, (D.J.)