S. m. (Histoire naturelle, Botanique) cardamomum ; le meilleur vient de Comagène, d'Arménie, et du Bosphore, il en croit aussi dans l'Inde et dans l'Arabie : il faut préférer celui qui est plein, bien ferme, et difficîle à rompre ; celui qui manque de ces qualités est vieux. Le bon cardamome doit avoir l'odeur forte, et le goût acre et un peu amer.

On en distingue de quatre espèces ; le cardamome proprement dit, dont nous venons de parler, le maximum, le majus, et le minus.

Le maximum, qu'on appelle aussi graine de paradis, a les grains carrés, angulaires, d'un rouge brun, blancs en-dedans, d'une saveur chaude et mordicante, mais moins aromatique que le cardamome proprement dit : la cosse qui renferme les grains est à-peu-près sphérique ; elle vient de Guinée : l'arbre qui la porte est inconnu. Les grains de cardamomum maximum, ou grains de paradis, sont chauds, dessicatifs, et ont à-peu-près les mêmes qualités que le poivre.

Le majus ou grand cardamome a la cosse longue, à peu-près triangulaire, le grain cornu, rouge, brun, chaud, et aromatique ; il vient de l'île de Java. On n'en tire guère, parce qu'il n'est plus d'usage en Médecine.

Le minus ou cardamome commun, a la cosse triangulaire, sur une tige courte, coriace, striée, et contenant des grains petits, angulaires, chauds, épicés. On l'apporte des Indes orientales : la plante qui le produit est inconnue.

On attribue à tous, mais surtout à ce dernier dont on fait beaucoup d'usage en Médecine, les propriétés d'échauffer, de fortifier, d'aider la digestion, d'être bienfaisant à l'estomac et aux viscères, de chasser les vents, de soulager dans les maux de nerfs et de tête, de provoquer les urines et les règles, et de dissiper la jaunisse.