S. m. (Histoire naturelle, Botanique) cucumis, genre de plante à fleurs monopétales faites en forme de cloches, ouvertes et découpées. Les unes sont stériles et n'ont point d'embrion ; les autres sont fécondes et portées sur un embrion qui devient dans la suite un fruit charnu, ordinairement fort allongé, qui est divisé en trois ou quatre loges, et qui renferme des semences oblongues. Tournefort, instit. rei herb. Voyez PLANTE. (I)

CONCOMBRE, (Pharmac. et Diete) le concombre ordinaire est beaucoup plus employé dans nos cuisines que dans les boutiques des apothicaires : on les fait entrer dans les potages et dans différents ragouts. La chair de ce fruit est réellement un peu alimenteuse ; mais il est peu d'estomacs à qui sa fadeur et son inertie ne devinssent nuisibles à la longue : il est vrai qu'on corrige ordinairement ces qualités par divers assaisonnements, mais cette précaution est le plus souvent insuffisante. Voyez LEGUMES et DIGESTION.

Quelques médecins recommandent l'usage interne des concombres dans les maladies des reins et de la vessie, et surtout dans le calcul : mais il ne parait pas qu'on doive compter beaucoup sur cette vertu lythontriptique ; au-moins peut-on avancer que si cette qualité est réelle, elle est assurément très-occulte.

La pulpe de concombre appliquée extérieurement sur la tête, est fort vantée pour la phrénésie par Bartholet et Borelli.

La graine de concombre, qui est émulsive, est une des quatre semences froides. Voyez SEMENCES FROIDES.

Les concombres verts et lorsqu'ils ne sont encore gros que comme le pouce ou à-peu-près, sont appelés cornichons. Dans cet état on les conserve dans le vinaigre et le sel, ou dans la saumure, pour s'en servir dans le courant de l'année.

On mange les cornichons en salade seuls ou avec d'autres plantes ; on les fait entrer aussi dans différents ragouts.

A ce degré d'immaturité le concombre ne peut guère passer que pour un assaisonnement, en général assez indifférent quant à l'utilité ou aux inconvénients diétetiques, qui ne convient point cependant aux estomacs faibles et relâchés, ou peu familiarisés avec les légumes, je dirais presque avec les cornichons ; car sur cette matière nous sommes extrêmement pauvres en préceptes généraux, et l'expérience de chaque particulier sur chaque aliment particulier est presque le seul fondement sur lequel nous puissions établir encore les lois diétetiques. Voyez DIETE, LEGUME, ASSAISONNEMENT. (b).

CONCOMBRE SAUVAGE, voyez ELATERIUM.