S. m. (Botanique) c'est un arbrisseau nommé par Tournefort, thymelaea, foliis chamaelaeae, minoribus subhirsutis. I. R. H. 594. Cet arbrisseau s'élève à la hauteur d'une coudée, et est très-branchu. Sa racine s'enfonce très-profondément en terre, elle est couverte d'une écorce pliante, visqueuse, et qui se divise en un grand nombre de petits filets, et en flocons qu'on prendrait pour de la laine. Ses branches sont couvertes de la même écorce ; mais cette écorce porte sur elle une substance dense, blanchâtre et argentée. Ses feuilles sont semblables à celles du myrte de Tarente ; elles sont seulement un peu plus larges vers le bout, et se terminent en une pointe plus arrondie ; elles sont tout à fait couvertes de duvet, douces au toucher, blanchâtres ou argentées, et luisantes. Ses fleurs sont placées au milieu de ses feuilles, elles ressemblent à celles de l'olivier, sont jaunes, oblongues et tétrapétales.

Nous lisons dans Clusius, que son fruit est assez semblable à celui du garon, mais qu'il est noirâtre. Le même auteur dit que ses feuilles sont charnues, gommeuses, d'abord amères au gout, mais ensuite acrimonieuses et brulantes.

Cette plante croit aux environs de Marseille. Ses feuilles purgent violemment. Ray. (D.J.)