S. f. campanula, (Histoire naturelle, Botanique) genre de plante à fleur monopétale, faite en forme de cloche, et découpée ; le calice devient un fruit membraneux partagé en trois loges ou plus, au milieu desquelles il y a un pivot chargé de trois placenta qui soutiennent plusieurs semences menues, dans quelques espèces, ovales, aplaties, et pour ainsi dire entourées d'un anneau dans quelques autres. Ces semences s'échappent par un trou qui se trouve dans chaque loge. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez PLANTE. (I)

La campanule est vivace, et demande une terre à potager avec peu d'eau, beaucoup de Soleil, et une culture ordinaire ; elle fleurit en été, et se seme en Septembre et Octobre ; on la soutient ordinairement par de petites baguettes.

Quelques Botanistes, comme Lemery, l'appellent gantelée ou gants notre-dame ; Bradley dans son calendrier des jardiniers l'appelle miroir de Venus. (P)

La campanula esculenta rapunculus officin. campanula radice esulentâ, flore caeruleo, Tournefort, Inst. III. est d'usage en Médecine. La semence en est bonne pour les yeux ; son suc est bon pour les maux d'oreille ; la racine se mange dans les salades du printemps ; on prétend que prise avec du poivre long, elle fait venir le lait.

La gantelée est une autre campanule d'usage. Voyez GANTELEE.

La campanule jaune, bulbocodium vulgatius, J. B. est une espèce de narcisse, dont la racine contient beaucoup d'huîle et de sel essentiel ; elle est purgative et apéritive, à la dose de deux gros en infusion.

On prétend qu'elle ne vaut rien pour les nerfs ; mais qu'appliquée extérieurement, elle est bonne pour les brulures, les blessures, et les hernies.

Clusius et Lobel prétendent que toutes les racines de toutes les espèces de narcisse excitent le vomissement. (N)