S. m. (Botanique) genre de plante, nommé en anglais confrey, et en français consoude ; voyez-en sous ce mot les caractères d'après Tournefort.

Dans le système de Linnaeus, le calice de ce genre de plante est conique, pentagone, divisé en cinq segments dans les bords, et subsistant après que la fleur est tombée. La fleur est composée d'une seule feuille, qui forme un court tuyau, un peu ventreux, et divisé à l'extrémité en cinq quartiers ; l'ouverture de la fleur est à cinq rayons, qui se réunissent en forme de cône ; les étamines sont cinq filets pyramidaux placés alternativement avec les rayons ; les bossettes des étamines sont droites, aiguës et couvertes ; le pistil a quatre germes ; le stîle est de la même longueur de la fleur ; le stigma est unique ; le calice grossit, tient la place du fruit, et contient quatre semences bosselées, pointues, et dont les sommets se réunissent ensemble. Linnaei gen. plant. p. 38.

Tournefort compte dix espèces de symphytum ; la principale est celle qu'il nomme symphytum, seu consolida major, I. R. H. 138. en français, la grande consoude. Sa racine est divisée en plusieurs branches ; elle est noire au-dehors, blanche au-dedans, et pleine d'un suc épais et tenace. Ses feuilles les plus basses sont assez larges, longues, étroites, pointues par le bout, velues et rudes. Ses tiges sont anguleuses, s'élévent à deux ou trois pieds de haut, sont couvertes de petites feuilles, et portent à leur sommet des épis inclinés de fleurs blanches, qui s'ouvrent par degrés. Chaque fleur est creuse, en godet, divisée dans sa partie supérieure en cinq segments obtus, et placée dans un calice fort velu, où l'on trouve quatre semences anguleuses, après que la fleur est tombée. Cette plante croit au bord des rivières, et fleurit en Juin. Ses racines, ses fleurs et ses feuilles sont d'usage ; son suc visqueux rend bonne cette plante dans toutes sortes de flux, et surtout dans exulcération des poumons. Symphytum vient de , j'agglutine, parce que cette plante est pleine d'un suc glutineux propre à consolider les petits ulcères.

Les anciens ont donné le nom de symphytum à quelques plantes fort différentes ; Dioscoride en particulier nomme tantôt symphytum, l'énule-campane, et tantôt il appelle ainsi la prêle, aequicetum. (D.J.)