S. m. (Botanique) nom vulgaire de la principale espèce du genre de plante nommé par Tournefort dents leonis, dent de lion, et dont on a indiqué les caractères sous ce dernier mot.

Sa racine est environ de la grosseur du petit doigt, et laiteuse. Ses feuilles sont oblongues, pointues, découpées profondément des deux côtés, comme celles de la chicorée sauvage, mais plus lisses, et couchées sur terre. Elle n'a point de tige, mais des pédicules nuds, fistuleux, longs d'une palme et plus ; rougeâtres, quelquefois velus, et garnis d'un duvet qui s'enlève aisément. Chacun de ses pédicules porte une fleur composée de demi-fleurons, évasés, jaunes, renfermés dans un calice poli, découpés en plusieurs parties, dont la base est garnie de quatre ou cinq feuilles verdâtres, réfléchies.

Chaque fleuron est porté sur un embryon, qui lorsque le calice s'ouvre et se réfléchit sur le pédicule, se change en une semence rousse, ou citrine, garnie d'aigrette. Ces semences tombent, quand elles sont mûres, et elles sont emportées par le vent ; la couche sur laquelle elles étaient, reste nue ; et c'est une pellicule poreuse. Cette plante est très-commune ; on la cultive dans les jardins : toutes ses parties sont amères, et remplies d'un suc laiteux. (D.J.)

PISSENLIT, (Matière médicale) les vertus de cette plante sont absolument les mêmes que celles de la chicorée sauvage, et on les emploie aussi aux mêmes usages, et l'une au lieu de l'autre. La chicorée sauvage est cependant le médicament principal dans l'usage ordinaire, et le pissenlit est le succédanée. Au reste, cette ressemblance est non-seulement établie sur l'observation des propriétés médicamenteuses de l'une et de l'autre plante, mais même sur leur nature ou composition chymique : en sorte que tout ce que nous avons dit de la chicorée sauvage convient entièrement au pissenlit. Voyez les articles CHICOREE SAUVAGE, Mat. méd. et CHICOREE SAUVAGE, Diete. Le pissenlit entre dans l'apozème officinal appelé communément bouillon rouge, et dans le syrop de chicorée composé de Charas.