ZANONIA, s. f. (Histoire naturelle, Botanique) genre de plante à fleur en rose, composée de trois pétales disposés en rond et soutenus par un calice en forme d'entonnoir ; ce calice devient dans la suite un fruit mou, recourbé, et succulent, qui renferme le plus souvent deux semences arrondies. Plumier, nov. pl. am. gen. Voyez PLANTE. Voici ses caractères, suivant Linnaeus, elle produit des fleurs mâles et femelles séparées ; dans la fleur mâle le calice est composé de trois feuilles ovales, déployées de toutes parts, et plus courtes que la fleur ; la fleur est monopétale, ayant une large ouverture découpée en cinq segments, qui sont dentelés, égaux, et repliés en arrière. Les étamines sont cinq filets de la longueur du calice, et terminés par de simples sommets. Les fleurs femelles naissent sur des plantes séparées ; elles ont le calice et la fleur semblables à la fleur mâle, excepté que le calice est sur le germe du pistil ; ce germe est oblong, et produit trois styles coniques, recourbés ; les stigma sont fendus en deux, et recoquillés ; le fruit est une grosse et longue baie, tronquée au bout, et courte vers la base ; il contient trois loges ; les graines sont au nombre de deux, oblongues et aplaties. Linnaei, gen. plant. pag. 477. Hort. Malab. vol. VIII. pag. 47. 49. (D.J.)
(Littérature et Botanique) nous traduisons le mot zéa, des anciens, par épeautre, espèce de froment qui a une enveloppe dont il est fort difficîle de le séparer, même en le battant ; mais dans les écrits des anciens grecs, le mot zéa est quelquefois employé pour le libanotès, qui comme on sait est une espèce de laserpitium. On ne peut concevoir qu'on ait confondu ensemble sous un même nom, deux choses aussi différentes qu'un grain semblable au froment, avec une grande et belle plante ombellifère ; et cependant c'est une faute qui a été commune aux Grecs et aux Romains. Il y a plus, c'est que le mot zéa pris pour une espèce de froment dans Dioscoride et Théophraste, n'est point le même grain dans Athénée, car ce dernier nous dit que le pain fait de zéa est le plus pesant et le plus difficîle à digérer qu'il y ait ; il ajoute qu'on ne peut cultiver ce grain que dans les pays froids du nord, où l'on en fait du pain noirâtre, pesant et mal-sain ; ainsi le zéa d'Athénée parait être du seigle. Théophraste au contraire, en parlant du zéa, dit qu'il donne un pain plus blanc et plus léger qu'aucun autre froment. Il faut avouer qu'en général les anciens sont très-confus et très-peu d'accord ensemble dans les détails qu'ils nous ont laissés sur les divers grains dont on fait le pain ; mais peut-être qu'à notre tour nous ne sommes pas plus exacts qu'ils l'ont été. (D.J.)
S. m. (Histoire naturelle, Botanique) nom d'un poison que les chasseurs de la Gaule celtique employaient autrefois pour tuer les bêtes qu'ils poursuivaient à la chasse ; c'est par cette raison qu'on le nommait en latin venenum cervinum. Il agissait avec tant de promptitude, qu'aussi-tôt qu'un chasseur avait abattu un cerf ou un autre animal avec une flèche teinte de ce poison, il se croyait obligé de courir sur la bête, et de couper un morceau de chair tout-autour de la blessure, pour empêcher le poison de se répandre et de corrompre l'animal. Il n'est pas étonnant que dans ces temps d'ignorance, on fût imbu de pareils préjugés. (D.J.)
S. m. (Littérature et Botanique) ; il parait par l'étymologie de ce mot, que c'est une espèce de grain moyen entre l'épeautre et le froment ; Galien en fait mention, et dit qu'il croit en Bithynie. (D.J.)
ou CEYBA, (Histoire naturelle, Botanique) arbre d'Amérique qui croit surtout dans le nouveau Mexique. Il devient d'une grandeur surprenante ; mais son bois est si spongieux qu'il n'est d'aucun usage. Son fruit est une espèce de silique remplie d'une substance semblable à de la laine très-fine, que le moindre vent dissipe lorsque leur enveloppe s'ouvre dans la maturité.
S. m. cygnus mansuetus, (Histoire naturelle, Ornithologie) oiseau qui pese jusqu'à vingt livres, quand il est un peu avancé en âge. Il a quatre pieds trois pouces de longueur, depuis la pointe du bec jusqu'à l'extrémité de la queue ; quatre pieds cinq pouces jusqu'au bout des pattes, et plus de sept pieds d'envergure. Tout le corps est couvert de plumes très-fines et douces au toucher, qui sont blanches comme la neige quand le cygne est vieux ; dans les jeunes, elles sont au contraire de couleur cendrée. Les tuyaux des grandes plumes des ailes sont plus gros dans le cygne privé, que dans le sauvage. Le bec est de couleur livide, et terminé par une appendice en forme d'ongle. Il y a une marque noire à côté des narines, et entre les yeux et le bec, un espace triangulaire de la même couleur, et dégarni de plumes ; la base de ce triangle est du côté du bec, et la pointe du côté des yeux. Quand les cygnes sont plus avancés en âge, le bec devient rougeâtre, et l'ongle qui est à l'extrémité, prend une couleur noirâtre. Ils ont aussi à la base du bec une tumeur charnue, noire, élevée, et recourbée en-avant et en-bas. La langue est comme hérissée de petites dents ; les ongles sont noirâtres, et les pattes de couleur livide, et dégarnies de plumes jusqu'au-dessus du genou. Lire la suite...