S. f. balsamina, (Histoire naturelle) genre de plante à fleur polypétale irrégulière. Cette fleur est composée de quatre pétales ou de six : dans celle qui a quatre pétales, la supérieure forme une sorte de voute ; l'inférieure est concave et terminée par un prolongement en forme de queue. Les deux pétales des côtés sont fort étendus et accompagnés d'une oreille : les fleurs à six pétales sont très-rares : le pétale inférieur n'a point de prolongement en forme de queue : le pistil se trouve au milieu de ces fleurs entre deux petites feuilles. Quand la fleur est passée, ce pistil devient un fruit arrondi des deux côtés dans quelques espèces, et ressemblant à une silique dans quelques autres. Ce fruit a des sortes de muscles, qui le rendent élastique lorsqu'il s'ouvre. Il renferme des semences attachées à un axe ou placenta. Tournefort, Inst. rei herb. Voyez PLANTE. (I)

On peut repiquer la balsamine sur d'autres couches pour l'avancer. On la transporte au bout de six semaines dans les parterres : on la place parmi les fleurs basses, afin de ne lui point ôter le soleil : on la met aussi dans des pots : elle veut être souvent arrosée. (K)

* Le fruit de la balsamine est de toutes ses parties celle dont on fait le plus d'usage en Médecine : il passe pour vulnéraire, rafraichissant, et un peu dessicatif ; il apaise les douleurs, surtout celles des hémorrhoïdes ; il est bon extérieurement pour les hernies, les brulures, et les blessures des nerfs. Le baume tiré du fruit de cette plante trempé dans l'huîle et seché au soleil, est excellent dans les blessures, les ulcères, les hémorrhoïdes, les ruptures, et les maladies de la matrice.