La difficulté qu'il y a d'expliquer comment, si le foetus n'est autre chose que le ver qu'on voit nager dans la semence du mâle, il peut se faire que ce foetus ressemble quelquefois à la femelle : la multitude innombrable de ces vers qui ne parait pas s'accorder avec l'économie de la nature ; la façon dont on veut qu'ils soient de père en fils contenus les uns dans les autres à l'infini ; leur figure, leur prétendu ouvrage ; tout est contre eux ; et s'il se trouve des animaux dans la semence, ils y sont comme quantité d'autres que le microscope a fait découvrir dans mille endroits.

M. Joblot a découvert au microscope un nombre prodigieux d'animaux singuliers dans les infusions de foin, de paille, de blé, de sené, de poivre, de sauge, de melon, de fenouil, de framboise, de thé, d'anémone royale.

M. de Malezieu a Ve au microscope des animaux vingt-sept millions de fois plus petits qu'une mite.

M. Leuwenhoek dit qu'il en a trouvé dans un chabot plus que la terre ne peut porter d'hommes.

M. Paulin veut dans une Dissertation qui parut en 1703, que tout soit plein de vers imperceptibles, à la simple vue, et d'œufs de vers, mais qui n'éclosent point par-tout. (L)

* Il peut y avoir sans doute des animaux dans les liqueurs ; mais ce qu'on prend pour des animaux en est-il toujours ? Voyez ANIMALCULE.