Ptolomée nous a conservé, dans son Almageste, les observations astronomiques des anciens, entre lesquelles celles d'Hipparque tiennent le premier rang. Voyez ALMAGESTE.

La plupart des ouvrages ou traités d'Astronomie, qui ont été publiés sous les règnes de François I. et de ses successeurs, n'étaient que des extraits de l'Almageste de Ptolomée, traduit de l'arabe, ou sur les manuscrits grecs ; ceux-ci furent recueillis, et les passages restitués dans la belle édition de Bâle de 1538. Cet ouvrage renferme non-seulement les hypothèses, les méthodes pratiques, et les théories des anciens, mais encore plusieurs observations astronomiques faites en Orient et à Alexandrie, depuis la 27e année de Nabonassar, qui est le temps de la plus ancienne éclipse qu'on sache avoir été observée à Babylone, jusque vers l'année 887, qui répond, selon nos chronologistes, à l'année 140 de l'ère chrétienne. Cet ouvrage avait été publié sous l'empire d'Antonin, et il ne restait guère que ce livre d'Astronomie qui eut échappé à la fureur des barbares ; les autres livres qui s'étaient sans doute bien moins multipliés, avaient été détruits pendant les ravages presque continuels qui se firent durant cinq cens ans dans toutes les provinces romaines.

L'empire romain ayant fini, comme l'on sait, en Occident l'an 476 de l'ère chrétienne, et les nations gothiques qui en avaient conquis les provinces, s'y étant pour lors établies, une longue barbarie succéda tout d'un coup aux siècles éclairés de Rome ; et cette grande ville, de même que celles de la Gaule, des Espagnes et de l'Afrique, ayant été plusieurs fois prise et saccagée, les manuscrits furent détruits et dissipés, et l'univers resta longtemps dans la plus profonde ignorance. Inst. astr. de M. le Monnier.

En 880 le Sarrasin Albategni se mit à observer. En 1457, Regiomontanus se livra à la même occupation à Nuremberg ; J. Wernerus et Ber. Waltherus ses élèves, continuèrent depuis 1475 jusqu'en 1504 : leurs observations réunies parurent en 1544. Copernic leur succéda ; et à Copernic le landgrave de Hesse, secondé de Rothman et de Byrgius. Tycho vint ensuite, et fit à Uranibourg des observations depuis 1582 jusqu'en 1601 : toutes celles qu'on avait jusqu'alors, avec la description des instruments de Tycho, sont contenues dans l'histoire du ciel, publiée en 1672, par les ordres de l'empereur Ferdinand. Peu de temps après, Hevelius commença une suite d'observations, avec des instruments mieux imaginés et mieux faits que ceux qu'on avait eus jusqu'alors : on peut voir la description de ces instruments dans l'ouvrage qu'il a donné sous le titre de Machina caelestis. On objecte à Hevelius d'avoir observé à la vue simple, et de n'avoir point su ou voulu profiter des avantages du télescope. Le docteur Hook donna à ce sujet, en 1674, des observations sur les instruments d'Hevelius ; et il parait en faire très-peu de cas, prétendant qu'on n'en peut attendre que peu d'exactitude. A la sollicitation de la Société royale, M. Halley fit en 1679 le voyage de Dantzik, examina les instruments d'Hevelius, les approuva, et convint que les observations auxquelles ils avaient servi, pouvaient être exactes.

Jer. Horrox et Guill. Crabtrée, deux astronomes anglais, se sont fait connaître par leurs observations qu'ils ont poussées depuis 1635 jusqu'en 1645. Flamsteed, Cassini, Halley, de la Hire, Roemer et Kirch leur succédèrent.

M. le Monnier fils, de l'académie royale des Sciences, et des Sociétés royales de Londres et de Berlin, a publié en 1741 un excellent recueil des meilleures observations astronomiques, faites par l'acad. royale des Sciences de Paris, depuis son établissement. On n'en a encore qu'un volume qui doit être suivi de plusieurs autres : l'ouvrage a pour titre, Histoire céleste ; il est dédié au roi, et orné d'une préface très-savante.

Lieu astronomique d'une étoîle ou d'une planète ; c'est sa longitude ou le point de l'écliptique auquel elle répond, en comptant depuis la section du Bélier in consequentia ; c'est-à-dire en suivant l'ordre naturel des signes. Voyez LIEU, LONGITUDE.

ASTRONOMIQUES, nom que quelques auteurs ont donné aux fractions sexagésimales, à cause de l'usage qu'ils en ont fait dans les calculs astronomiques. Voyez SEXAGESIMAL.

Tables astronomiques. Voyez TABLES.

Théologie astronomique, c'est le titre d'un ouvrage de M. Derham, chanoine de Windsor, et de la Société royale de Londres, dans lequel l'auteur se propose de démontrer l'existence de Dieu par les phénomènes admirables des corps célestes. Voyez THEOLOGIE. (O)