Cette plante aime une terre humide et substantielle, avec peu de soleil. On mange ses racines crues et cuites.

Il y a encore une ache fort cultivée dans les jardins, qui est appelée celeri. Voyez CELERI. (K)

* Apium palustre, et apium officinarum. (C. B. Pin. 154.) Cette plante est amère, acre, aromatique : elle contient beaucoup de sel volatil huileux, dont le sel ammoniac n'est pas entièrement décomposé, mais dissous dans beaucoup de phlegme et uni avec beaucoup de terre. Mém. de l'Acad. Royale des Sciences. On en tire par l'analyse chimique, outre plusieurs liqueurs acides, beaucoup de soufre, beaucoup de terre, assez d'esprit urineux, et un peu de sel volatil concret : c'est pourquoi elle est apéritive, diurétique, sudorifique, fébrifuge, vulnéraire. On fait prendre six onces du suc de ses feuilles dans le commencement du frisson de l'accès des fièvres intermittentes : on couvre le malade, et il sue ordinairement.

Un gros d'extrait de feuilles d'ache avec deux gros de kinkina, est un excellent remède contre la fièvre quarte, et toutes celles qui naissent d'obstructions au bas-ventre. On peut substituer le suc d'ache à celui de cochléaria, dans le scorbut, et quand il faut fortifier les gencives et nettoyer les ulcères de la bouche. On en bassine le cancer et les ulcères extérieurs. On emploie la racine d'ache en tisane, dans les bouillons, dans les apozèmes, et dans les sirops propres à désopiler. C'est une des cinq apéritives. Pour faire passer le lait, faites bouillir égale partie de feuilles d'ache et de mente dans du saindoux, passez par un tamis ; saupoudrez ce qui sera passé avec les semences d'ache pulvérisées. Cette plante se trouve le long des fossés et des ruisseaux.