Distillée fraiche au bain-marie, elle donne un flegme limpide, insipide et sans odeur ; une liqueur limpide, obscurément acide, puis manifestement acide, enfin fort acide. Ce qui est resté dans l'alembic, distillé à la cornue, a donné une liqueur roussâtre, soit acide, soit austère, soit alkaline urineuse ; une liqueur rousse empyreumatique, urineuse, remplie de beaucoup de sel volatil urineux ; du sel volatil urineux concret, et de l'huîle de la consistance du beurre. La masse noire restée dans la cornue, a donné, après une calcination de treize heures au feu de reverbere, des cendres noirâtres, dont on a tiré par la lixiviation du sel fixe alkali.

Toute la plante a un goût d'herbe un peu salé et styptique. Son suc rougit le papier bleu ; d'où il est clair qu'elle est composée d'un sel ammoniacal et un peu alumineux et vitriolique, uni avec une huîle épaisse. Elle passe pour rafraichissante, astringente, dessicative, repercussive, et fortifiante. On la met au rang des plantes vulnéraires, astringentes ; et en effet elle arrête toute sorte d'hémorrhagies. On la prescrit utilement dans le crachement de sang, dans les pertes de sang, et dans les hémorrhoïdes. On lui attribue encore la vertu de soulager dans la diarrhée et les flux de sang. Geoff. mat. méd.