ABSORBANS, remèdes dont la vertu principale est de se charger des humeurs surabondantes contenues dans l'estomac, ou même dans les intestins lorsqu'ils y parviennent, mêlés avec le chyle : les absorbans peuvent s'appliquer aussi extérieurement quand il est question de dessécher une plaie ou un ulcère.

On met au nombre des absorbans les coquillages pilés, les os desséchés et brulés, les craies, les terres, et autres médicaments de cette espèce.

Les absorbans sont principalement indiqués, lorsque les humeurs surabondantes sont d'une nature acide : rien en effet n'est plus capable d'émousser les pointes des acides, et d'en diminuer la mauvaise qualité, qu'un mélange avec une matière qui s'en charge, et qui étant pour l'ordinaire des alkalis fixes, en fait des sels neutres.

La précaution que l'on doit prendre avant et pendant l'usage des absorbans, et après qu'on les a cessés, est de les joindre aux délayans aqueux, et de se purger légèrement ; alors on prévient tous les inconvénients dont ils pourraient être suivis. (N)