L'ascendant s'appelle encore, dans le theme céleste de quelqu'un, la première maison, l'angle de l'orient, ou l'angle oriental, ou le significator vitae. Voyez MAISON, THEME, etc. On dit : telle planète dominait à son ascendant ; Jupiter était à son ascendant, &c.

On prend ce terme dans un sens moral, pour marquer une certaine supériorité qu'un homme a quelquefois sur un autre, et par laquelle il le domine et le gouverne, sans qu'on puisse quelquefois en apporter de raison. Ainsi on dit un tel homme a un grand ascendant sur l'esprit d'un autre, pour dire, qu'il tourne cet esprit à son gré, et le détermine à ce qu'il veut.

Ascendant se dit, en Astronomie, des étoiles ou des degrés des cieux, etc. qui s'élèvent sur l'horizon dans quelque parallèle à l'équateur. Voyez LEVER et HORISON.

Latitude ascendante, c'est la latitude d'une planète, lorsqu'elle est du côté du pôle septentrional. Voyez LATITUDE,

Nœud ascendant, c'est le point de l'orbite d'une planète, où cette planète se trouve lorsqu'elle traverse l'écliptique pour s'avancer vers le nord. Voyez ORBITE, PLANETE, etc.

On l'appelle aussi nœud septentrional, et on le distingue par ce caractère . Voyez NOEUD, etc.

Signes ascendants, en Astronomie, ce sont ceux qui s'avancent vers le pôle septentrional, et qui sont compris entre le point du ciel le plus bas, qui est le nadir, et le point du ciel le plus haut, qui est le zénith. Ces signes sont le Capricorne, le Verseau, les Paissons, le Bélier, le Taureau, les Gemeaux, etc. qui sont les signes que le soleil décrit en s'approchant de nous. Ils ne sont ascendants que pour notre hémisphère, et descendants pour l'autre. Si on entend par les signes ascendants ceux qui sont les plus proches du pôle septentrional, alors ces signes seront le Bélier, le Taureau, les Gemeaux, le Cancer, le Lion, et la Vierge. Voyez SIGNE, ZENITH, NADIR, etc. (O)

ASCENDANT, adj. n. en Anatomie, se dit des parties qui sont supposées prendre naissance dans une partie, et se terminer dans une autre, en s'approchant du plan horizontal du corps. Voyez CORPS.

L'aorte ascendante, c'est le tronc supérieur de l'artère qui fournit le sang à la tête. Voyez AORTE et ARTERE.

La veine cave ascendante est une grosse veine formée par la rencontre et la réunion des deux iliaques. Voyez VEINE-CAVE.

Plusieurs des anciens Anatomistes l'ont appelée veine-cave descendante, parce qu'ils s'imaginaient que le sang descendait du foie par cette veine, pour fournir du sang aux parties qui sont au-dessous du diaphragme : mais les modernes ont démontré qu'elle avait un usage tout à fait contraire, et qu'elle servait à porter le sang des parties inférieures au cœur ; d'où lui est venu son nom d'ascendante. (L)

ASCENDANS, adj. pl. pris sub. terme de Droit, sont les parents que nous comptons en remontant vers la souche commune, comme père et mère, ayeuls, bisayeuls, etc.

Les premiers sont seuls héritiers naturels de leurs enfants ou petits-enfants qui n'ont point d'enfants.

Ils ont même, dans le pays de droit écrit, une légitime : mais ils n'en ont pas en pays coutumier. Voyez LEGITIME. Ils partagent par têtes, et non par souches.

Les coutumes sont fort différentes par rapport à la succession des ascendants. La plus grande partie néanmoins leur donnent les meubles et acquêts, et les frères et les sœurs n'y sont point appelés avec les ascendants : elles leur adjugent même les propres.

1°. Quand ils sont de l'estoc et ligne dont sont échus les héritages.

2°. Même sans être de l'estoc et ligne, mais simplement en qualité de plus proches parents, lorsque les parents de la ligne manquent.

3°. Dans le cas où un ascendant est donateur par contrat de mariage de l'héritage que le donataire a transmis à des enfants qui sont tous morts : car si le donataire était mort sans enfants, l'autre conjoint, quoique donateur, ne jouirait pas du retour. Voyez AYEUL et RETOUR.

Dans quelques coutumes, comme en particulier celle de Paris, les pères et mères succedent aussi à leurs enfants, en usufruit seulement, aux immeubles acquis pendant la communauté du père et de la mère, et avenus par le décès de l'un d'eux aux enfants, pourvu que l'enfant décédé n'ait laissé aucuns descendants, ni frère ou sœur du côté dont lesdits immeubles lui sont échus. Cette succession s'étend aussi dans la coutume de Paris aux ayeuls et ayeules.

Il n'y a aucune prérogative d'ainesse en faveur des mâles dans la succession des ascendants.

En pays de droit écrit, ils excluent les frères utérins et consanguins, et même les neveux qui sont conjoints des deux côtés : mais ils n'excluent pas les frères germains du défunt, lesquels succedent avec eux ; et en ce cas la succession est divisée en autant de portions qu'il y a de têtes ; chaque frère prend une part, et les ascendants prennent le surplus et le divisent entr'eux en deux parts, l'une pour les paternels, et l'autre pour les maternels, qui chacun entr'eux partagent la portion qui est échue à leur ligne. Par exemple, s'il y a trois frères, un ayeul et une ayeule du côté paternel, chaque frère aura un sixième, l'ayeul et l'ayeule paternel un sixième et demi à eux deux ; et l'ayeul maternel autant à lui seul que les deux autres. Voyez AYEUL.

Lorsqu'il y a des frères germains, les neveux conjoints des deux côtés dont le père est décédé viennent à la succession du défunt, avec les frères et les ascendants : mais ils n'y viennent que par la représentation de leur père, et par conséquent ils partagent par souches et non par têtes.

Par rapport à la part que prend une mère dans la succession de ses enfants, voyez à l'article MERE la teneur de l'édit des mères.

Dans les pays de droit écrit, les pères et les mères qui ont donné quelque chose entre-vifs à leurs enfants, succedent aux choses par eux données, lorsque les enfants donataires décedent sans enfants, non pas par droit de succession, mais par un autre droit qu'on appelle droit de retour. Voyez RETOUR. (H)