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Catégorie parente: Physique particulière
Catégorie : Pathologie
S. m. (Pathologie) decrementum, . Les Médecins appellent de ces noms le temps de la maladie auquel, comme dit très-bien Aètius, l. V. tout ce qui établit cet état contre nature, se fait d'une manière opposée à ce qui se faisait dans le temps de l'augment ou accroissement ; car tous les symptômes diminuent dans le déclin. Le malade, quoique souvent très-affoibli par la violence du mal, commence cependant à le supporter plus facilement, et tout ce qui restait de la santé augmente sensiblement.

On voit par conséquent que le danger qui se trouve dans l'état le plus violent des maladies aiguës, est passé (voyez ÉTAT) quand la maladie Ve en diminuant.

C'est sur ce principe que Galien, liv. III. des crises, a prétendu qu'il n'y a plus rien à craindre pour la vie après l'état de la maladie ; et que si quelques malades ont péri après ce temps ; cela n'est arrivé que par leurs fautes particulières, ou par celle du médecin ; car après que la nature a repris le dessus, dit-il, qu'elle a vaincu en résistant aux plus grands efforts du mal, et qu'elle a détruit les plus grands obstacles qu'elle trouvait à l'exercice de ses fonctions, il ne peut pas se faire qu'elle succombe ensuite.

Cependant les solides et les fluides du corps ont souffert de si grands changements par la maladie qui a précedé, qu'il en résulte quelquefois de nouvelles maladies auxquelles les malades succombent ; mais alors ce n'est pas, à proprement parler, la première qui les fait mourir, c'en est une autre qui est une suite de celle-ci.

Le déclin n'est pas sensible dans toutes les maladies ; celles qui se terminent par la mort n'en ont point, parce qu'elle arrive ordinairement pendant que les symptômes sont dans l'état le plus violent. On ne l'observe souvent pas non plus dans certaines maladies, où il se fait des crises si parfaites, qu'il ne reste rien après, qui puisse encore faire subsister quelques symptômes, si ce n'est la faiblesse qui suit la maladie, et qui est proportionnée à sa violence. Il n'est pas question de déclin dans ce cas-là, il suffit au médecin de bien s'assurer que la maladie est surement et parfaitement terminée. (d)