S. f. (Histoire naturelle et Minéralogie) Quelques auteurs, au nombre desquels est Agricola, trompés par un passage de Pline qu'ils avaient mal entendu, ont cru que la chrysocolle des anciens n'était que la substance que les modernes appellent borax. Ce qui avait donné lieu à cette erreur, c'était la propriété que Pline attribuait à la chrysocolle, de servir à souder l'or. Voyez l'article BORAX. Mais il est très-difficîle de déterminer ce que Théophraste, Pline, et Dioscoride, ont entendu par-là : tout ce que nous en savons, c'est qu'on la trouvait dans les mines d'or et de cuivre ; on s'en servait pour faire de la couleur et d'autres préparations ; plus sa couleur verte était vive et semblable au verd de porreau, plus elle était estimée. Suivant Pline, on en faisait une préparation pour les Peintres, qu'ils nomment orobitis. On s'en servait encore outre cela dans la Médecine. Voyez Pline, hist. nat. lib. XXXIII. cap. Ve M. Hill, dans ses notes sur Théophraste, pense que la chrysocolle était une espèce d'émeraude ou de spath coloré d'un beau verd, qui se trouvait dans les mines de cuivre, et qui n'était redevable de sa couleur qu'à ce métal ; cependant ce sentiment ne parait point s'accorder avec ce que Pline en a dit. Quoi qu'il en sait, les minéralogistes modernes, et entr'autres Wallerius, désignent par le mot de chrysocolle une mine de cuivre, dans laquelle ce métal, après avoir été dissous, s'est précipité. On applique ce nom au verd et au bleu de montagne. Voyez ces deux articles. (-)