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Catégorie parente: Physique particulière
Catégorie : Minéralogie
S. m. (Histoire naturelle, Minéralogie) on donne ce nom à une pierre, ou brune, ou jaune, ou de couleur de fer, qui est ordinairement arrondie, mais irrégulièrement, creuse par-dedans, assez pesante, et contenant de la terre ou du sable, que l'on entend remuer lorsqu'on la secoue. Wallerius regarde avec raison le géode comme une espèce d'aetite, ou de pierre d'aigle, avec qui il a beaucoup de rapport ; il est comme elle formé de plusieurs couches ou croutes de terre ferrugineuse, qui se sont arrangées les unes sur les autres, et se sont durcies. Ces croutes ou enveloppes sont quelquefois sillonnées ; d'autres sont luisantes et lisses ; d'autres sont gersées et remplies de petites crevasses. La géode ne diffère de la pierre d'aigle, que parce que le noyau que cette dernière contient est de pierre ; au lieu que le géode contient de la terre. Cette terre est ordinairement de l'ochre mêlée de sable ; et M. Hill prétend qu'elle n'est jamais de la même nature que la couche de terre dans laquelle les géodes se trouvent : d'où il conclut que ces pierres ont dû être formées dans d'autres endroits que ceux où on les rencontre actuellement. Cela peut être vrai pour les géodes d'Angleterre ; mais il s'en trouve en Normandie dans de l'ochre, où tout prouve qu'ils ont été formés.

Le même auteur compte cinq espèces de géodes dans son histoire naturelle des fossiles : mais les différentes figures qu'on y remarque sont purement accidentelles ; et les géodes, ainsi que les aetites, doivent être regardées comme de vraies mines de fer. On en trouve en une infinité d'endroits de France, d'Allemagne, de Bohème, etc. (-)