PIERRE, (Histoire naturelle, Minéralogie) lapis ollaris, lapis lebetum, nom générique donné par les Naturalistes à des pierres douces et savonneuses au toucher, qui ont la propriété de se sculpter ou de se travailler aisément, et de prendre au tour la forme des vaisseaux qu'on veut leur donner. Elles ont cependant une certaine dureté qui augmente lorsqu'on les met dans le feu ; ces pierres varient pour la couleur et la dureté, leur figure est irrégulière et indéterminée, elle ne se divise point par feuillets. Ces pierres resistent à l'action du feu qui ne les change point en chaux ni en verre, c'est pourquoi quelques auteurs les placent au rang de pierres apyres.

Wallerius compte cinq espèces de pierres ollaires ; 1°. la serpentine ; 2°. la pierre ollaire compacte qui prend le poli et que les auteurs ont appelé lapis colubrinus, elle est grasse au toucher ; 3°. la pierre ollaire tendre grisâtre ; 4°. la pierre ollaire dure noirâtre, mêlée de particules talqueuses ou de mica ; 5°. la pierre ollaire tendre et friable, noire, que l'on nomme aussi talcum nigrum, ou ollaris pictorius. Voyez la Minéralogie de Wallerius, tome I.

M. Wallerius regarde la pierre ollaire comme de la nature du talc ; mais le célèbre M. Pott croit qu'elle est argilleuse, à cause de la propriété qu'elle a de se durcir dans le feu. Il met la stéatite ou pierre de lard au rang des pierres ollaires ainsi que la pierre de côme et celle qu'on appelle lavezzes. Voyez Lithogéognosie, tom. I. et Voyez LAVEZZES, EATITETITE. (-)