S. f. (Histoire naturelle, Minéralogie) en Italie on donne le nom de puretta à un sable ferrugineux qui se trouve sur le bord de la mer méditerranée, dans le voisinage de la ville de Gènes ; cette substance est attirable par l'aimant dont on se sert pour la séparer du sable qui l'accompagne, et on l'emploie dans le pays pour répandre sur l'écriture. On trouve cette poudre sur les côtes, à la suite des tempêtes, et après que la mer a été fortement agitée ; il y a lieu de conjecturer que le mouvement violent des eaux détache cette poudre ferrugineuse de quelque mine de fer qui est au-dessous des eaux de la mer. On dit qu'au sortir de la mer, cette poudre ne noircit point les doigts ; mais si on l'écrase, elle noircit ; elle ne se rouille dans aucune liqueur ; l'eau-forte n'agit que peu, ou point du tout, sur elle ; enfin elle ne petille point comme la limaille d'acier, lorsqu'on la jette dans le feu, ou lorsqu'on la fait passer par la flamme d'une chandelle. Quelques auteurs ont cru, d'après ces phénomènes, que la purette était un aimant en poudre ; on pourrait soupçonner que c'est une mine de fer, dans laquelle ce métal est combiné avec quelque substance qui le garantit de l'action des acides et des liqueurs, sans pourtant empêcher qu'il ne soit attirable par l'aimant. (-)